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CONSULAT, subst. masc.
A.− HIST. Charge de consul; forme de gouvernement, sa durée.
1. HIST. ROMAINE
a) Dignité, charge de consul. Briguer le consulat. Les questures, les consulats étaient innombrables dans la famille (Flaubert, Trois contes,Hérodias, 1877, p. 158).
b) Institution correspondante. Le consulat était pour le plébéien une autorité arbitraire et tyrannique (Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 386).
c) Date, durée d'exercice de cette charge. Lorsqu'on débouchait une amphore d'un consulat séculaire, elle embaumait le festin (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 309):
1. ... Car nul autre que lui ne touche du talon Cette dalle que fit placer là Corbulon, Proconsul en l'an deux du consulat d'Octave. Hugo, La Fin de Satan,Le Gibet Jésus-Christ, 1885, p. 869.
2. HIST. CONTEMP.
a) Forme de gouvernement de la France de 1799 à 1804, régie par la Constitution de l'An VIII, ayant à sa tête trois consuls. Bonaparte reparaît, renverse le Directoire et établit le Consulat (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 370).
b) Période, durée de ce régime. Sous le Consulat. Je vais entamer le Consulat avec Montholon. Gourgaud aura quelque autre époque (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 737).
c) Spéc., rare.
Dignité, charge correspondante :
2. L'Angleterre devait-elle faire la paix avec Bonaparte à son avènement au Consulat? Lorsque le général Bonaparte fut nommé consul, ce qu'on attendait de lui, c'était la paix. Mmede Staël, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr.,t. 2, 1817, p. 32.
En appos., AMEUBL. Qui a le style de cette époque. On n'allumait pas de feu dans la cheminée Consulat à cause des chenets anciens (R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 57).
3. P. ext. Charge de consul, de magistrat dans le Sud de la France autrefois; institution correspondante. Villes de consulat (cf. L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 421).
B.− DIPLOMATIE
1. Fonction, carrière de consul représentant un gouvernement à l'étranger. Yriarte se faisait une joie de mener de front le consulat et ses études historiques (E. et J. de Goncourt, Journal,1890, p. 1097).
2. Administration, ensemble des services correspondants. Il s'agissait de notes dactylographiées à en-tête et avec le cachet du Consulat de France à Londres (De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 124).
3. Lieu où réside le consul, où se trouvent ses bureaux. Aller au consulat (Littré). Vous trouverez toujours en Océanie, au consulat-général, un asile assuré (Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 47).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃syla]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1246 consolat « charge de consul municipal » (Reg. du Parlement, A.N. J 1029 ds Gdf. Compl.) − 1556, v. Trév. 1721-71, à nouv. ds Ac. 1740; 2. ca 1268 consolet « charge de consul romain » (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, 3, 35, 3); av. 1380 [date du ms.] consulat (Bers., T. Liv., ms. Ste-Gen., fo164ads Gdf. Compl.); 3. 1690 « charge de consul dans un pays étranger » (Fur.); 4. 1799 consulat « régime politique établi en France par la constitution de l'an VIII » (Arrêté du 20 Brumaire ds Bulletin des lois de la République fr., no325 : Le CenMaret est nommé secrétaire-général du Consulat, et le CenLagarde, secrétaire-général-adjoint). Empr. au lat. class. consulatus « charge, dignité du consul romain », attesté en lat. médiév. au sens de « charge d'un magistrat municipal (dans les villes du midi de la France et d'Italie) » 1141 ds Nierm. Fréq. abs. littér. : 310. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 682, b) 396; xxes. : a) 268, b) 361.