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CONSONNE, subst. fém.
Dans le langage humain, articulation phonique caractérisée, par opposition aux voyelles, par le fait de ne pouvoir être le seul constituant ou le seul type de constituant d'un mot :
1. Si je m'attarde seulement à me demander ce que c'est qu'une consonne, je m'interroge; je consulte; et je ne recueille que des semblants de connaissance nette, distribuée en vingt avis contradictoires... Valéry, Variété III,1936, p. 45.
SYNT. [Dans l'analyse spectrographique, p. oppos. aux voyelles, auxquelles correspondent des bandes stables] Les bandes de transition des consonnes. [Du point de vue des caractéristiques articulatoires] Consonnes bilabiales, labiodentales, dentales, palatales, vélaires; consonnes occlusives, fricatives, spirantes; consonnes sourdes, sonores; consonnes fortes, faibles; consonnes orales, nasales.
[Avec une connotation styl.] :
2. « Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait précéder les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu à vous accorder, à la prière d'une personne qui désire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final. (...) » Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 554.
[Avec une connotation à la fois styl. et typologique] :
3. Holmès a un suivant, un enthousiaste en tout bien et tout honneur, dont chaque phrase admirative, en son accent tudesque, est comme un coup de marteau frappé sur des consonnes. E. et J. de Goncourt, Journal,1895, p. 838.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sɔn]. Enq. : /kõson/. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 propose consone. Cf. consonance. Homon. : formes du verbe consonner. Étymol. et Hist. I. Subst. 1529 (Geoffroy Tory, Champ fleury, 59 vods Romania, t. 51, 1925, pp. 36-37). II. Adj. 1694 lettre consonne (Ac.), cf. ,,beaucoup plus usité comme subst. fém.`` (Ac. 1835). Empr. au lat. impérial des grammairiens consona (s.-ent. littera), de consonus, -a adj. proprement « dont le son se joint à celui de la voyelle ». Consonne a remplacé la forme plus ancienne consonant, subst. masc., attestée du xiiies. (Huon Le Roi, Abc, 116 ds T.-L.) au xvies. (P. Fabri, L'Art de rhétorique ds Hug.), ainsi que consonante, subst. fém., attesté de 1546 (Rabelais, Tiers livre, chap. 3 ds Hug.) à 1771 (Trév.), empr. au lat. impérial des grammairiens consonans, synon. de consona (Quintilien). Fréq. abs. littér. : 130. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, pp. 36-37.