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CONSOLIDER, verbe trans.
A.− Rendre plus ferme, plus stable, donner plus de solidité
1. à un assemblage, une construction, un ouvrage, par une intervention humaine :
1. ... ils agrandissaient le lit de larges bassins creusés dans la terre et destinés à former des étangs, ils rassuraient les talus des chaussées et consolidaient les arches des ponts qui traversent les rivières factices; enfin chacun faisait de son mieux pour bien recevoir le fleuve. Du Camp, Le Nil,1854, p. 302.
SYNT. Consolider un bâtiment, une chaise, une charpente, une digue, un édifice, un mur, une table.
2. à un corps, par un phénomène naturel. Ces gelées, qui, dans une seule nuit, arrêtent et consolident nos rivières (Crèvecœur, Voyage dans la Haute Pensylvanie,t. 2, 1801, p. 362).
2. ... la différence essentielle de ces deux éléments, c'est que l'eau dissout la plupart des corps solides, tandis que l'air, non seulement les consolide en les desséchant, mais donne de la solidité aux fluides. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 135.
B.− Au fig.
1. Dans le domaine des sentiments.Consolider une amitié, un amour, une liaison, un mariage, le moral.
2. Dans le domaine de la pol.Consolider une alliance, un empire, une fortune, un gouvernement, une monarchie, une position, une puissance, un traité.
3. FIN. Consolider la dette flottante, la dette publique, un emprunt, une rente, (cf. consolidation B 3).Synon. convertir.
Emploi pronom. (correspondant aux sens A et B). Devenir plus stable, plus solide. Quant à ma jambe, elle se consolide néanmoins (Flaubert, Correspondance,1879, p. 214).Est-il à présumer que ce régime puisse se consolider et s'affermir sur des bases durables (Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1696).
C.− Réunir.
1. MÉD., p. méton. [Le suj. désigne une pers.] Rapprocher les bords d'une plaie ou les os, pour favoriser la cicatrisation ou la soudure. Elles [les personnes âgées] mettent plus de temps à consolider une fracture ou à cicatriser une plaie (J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 117).
2. DR. Réunir sur la même tête l'usufruit et la propriété (cf. consolidation C 2).
Rem. 1. Les dict. attestent l'adj. consolidable « qui peut être consolidé ». 2. La plupart des dict. du xixes. atteste le subst. masc. au plur. les consolidants (auj. inus.). ,,Substances médicamenteuses ou topiques auxquels on attribuait la vertu de consolider les parties affectées de solution de continuité`` (Littré).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sɔlide], (je) consolide [kɔ ̃sɔlid]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. méd. consolder « cicatriser (une plaie) » (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, § 113), forme isolée; 1314 consolider (H. de Mondeville, Chirurgie, 1581 ds T.-L.); b) xvies. consolider l'usufruit avec la propriété (Coustumier général, t. 1, p. 501 ds Littré, s.v. consolidation), attest. isolée; 1690 (Fur.); 2. a) fin xves. [ms.] fig. « rendre plus solide, plus stable » (Livre du roi Rambaux, ms. Arsenal 3150 ds Gdf. Compl.); 1548 au propre (N. du Fail, Baliverneries ds Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, 1874, t. 1, p. 182); b) fin. (Angleterre) 1768 annuités consolidées (Bonn.); d'où [1797 selon FEW t. 2, p. 1077a; cf. l'indication de DG et de Bonn.] 1829 consolidés subst. masc. plur. (Boiste); c) 1789 fin. consolider une dette (Archives parlementaires, 1resérie, t. 1, p. 715, col. 1, Cahier de doléances d'Alençon ds Brunot t. 9, p. 1072, note 6). Empr. au lat. consolidare proprement « rendre solide » : sens 2 a au propre en lat. impérial, au fig. en lat. chrét., 1 b en b. lat. jur.; 1 a est indirectement attesté par son dér. consolidatio, v. consolidation; consolder est formé d'apr. l'a. fr. solder, forme de souder*; 2 b est empr. à l'angl. consolidated annuities 1753 ds NED (de même consolidated debt, 1785, d'où est issu le fr. consolider une dette), part. passé de [to] consolidate, fin. « consolider (une dette) ». Fréq. abs. littér. : 326. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 408, b) 468; xxes. : a) 459, b) 510. Bbg. Barb. Loan-Words 1921, p. 255.