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COMPLICE, adj. et subst.
I.− Adj. ou subst. (Personne ou chose) qui aide une personne (ou une autre chose) dans l'accomplissement d'une action. Être (le) complice d'un crime (ou d'un meurtre). Être (le) complice de qqn ou son complice. Se faire le complice de (qqc. ou qqn). Se rendre complice de (qqc.).
A.− [Complice désigne une pers.]
1. [L'action dont il est question est une faute grave, un délit ou un crime] Personne qui a pris ou prend part au même délit qu'une autre personne, qui a aidé ou aide quelqu'un à commettre un délit. Dans le cas de divorce admis en justice pour cause d'adultère, l'époux coupable ne pourra jamais se marier avec son complice (Code civil,art. 298, p. 56).Complice, complice, c'est autant dire auteur. Celui qui laisse faire est comme celui qui fait faire (Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc,1910, p. 57):
1. ... quand il n'est pas de choix que d'être complice ou victime de l'oppression, que reste-t-il à l'homme vertueux, que de joindre sa cendre à celle des tombeaux! Volney, Les Ruines,1791, p. 100.
2. P. ext. [L'action dont il est question peut être plus ou moins grave] Personne qui participe à quelque action plus ou moins répréhensible ou menée avec un certain secret, qui aide quelqu'un dans l'accomplissement d'une telle action. Un pouvoir odieux, complice de quelques-uns et ennemi de tous (Courier, Pamphlets pol., Réponses aux anonymes, 1822, p. 146).Je voulus en faire [du maire ignorant] mon adjoint et le complice de ma bienfaisance (Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 39):
2. Complices tous deux du même secret, ils [Charles et Eugénie] se regardaient en s'exprimant une mutuelle intelligence. Balzac, Eugénie Grandet,1834, p. 168.
B.− [Complice désigne une chose] Qui aide une personne dans l'accomplissement d'actions généralement répréhensibles. Un silence complice. Le théâtre ne nous plaît tant que parce qu'il est le complice éternel de tous nos vices et de toutes nos erreurs (J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 1, 1821, p. 231):
3. Cette nature champêtre tant vantée se fait en certains cas l'auxiliaire et la complice de la nature intérieure corrompue. Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 203.
II.− Adj. [En parlant du comportement d'une pers., d'un geste, d'un regard] Qui manifeste un accord secret. Échanger un coup d'œil, un regard complice; un air, un sourire complice :
4. La fausse situation au contraire est une société clandestine, une société noire qui se trahit en signes d'intelligence et clins d'œil complices. Tous deux nous nous doutons de quelque chose. Je te comprends, et je sais que tu me comprends, comme tu comprends toi-même que tu es compris. Jankélévitch, Le Je-ne-sais quoi et le presque-rien,1957, p. 167.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃plis]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1327 complisse (A. mun. Abbev., portef. A; A. Thierry, Tiers Etat t. IV ds Gdf. Compl.). Empr. au b. lat. complex, complicis « uni, associé » spéc. en lat. eccl. au sens de « celui qui s'associe à quelqu'un pour commettre un méfait ». Fréq. abs. littér. : 1 570. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 808, b) 2 325; xxes. : a) 2 834, b) 2 182.