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* Dans l'article "COLOSSAL, ALE, AUX,, adj."
COLOSSAL, ALE, AUX, adj.
A.− [En parlant d'un animé ou d'un inanimé] Qui a des dimensions, des proportions extraordinaires. Une statue colossale. La traditionnelle et colossale statue de Saint-Christophe qu'on est assuré de trouver dans la plupart des vieilles basiliques (Bloy, Journal,1902, p. 109).Synon. partiel gigantesque :
1. ... la masse énorme du Colisée (...) L'amphithéâtre colossal, Coloséum, Colisée, (...) efface par sa grandeur, tout autre ouvrage humain. C'est une monstrueuse montagne de pierres de cent cinquante-sept pieds de haut sur seize cent quarante de circonférence. Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 4.
2. Dans la transparence bleuâtre de la nuit, l'immense édifice prenait des proportions encore plus colossales et découpait ses angles énormes sur le fond violet de la chaîne libyque avec une vigueur effrayante et sombre. T. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 226.
SYNT. Un homme colossal; l'aigle, l'éléphant colossal; un arbre colossal; figure, taille colossale, monument colossal (Ac. 1835-1932). Les voûtes colossales de Saint-Pierre de Rome.
B.− Au fig. Qui dépasse considérablement la commune mesure. Fortune colossale, succès, empire, pouvoir colossal (Ac. 1835, 1878), puissance colossale (Ac. 1835-1932); ressources colossales (Ac. 1932). Il nous arrive une fortune énorme colossale, insensée! (Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 17).Synon. partiels fabuleux, prodigieux :
3. − Je m'en doute, mon oncle, car vous m'avez dit que l'affaire était bonne... − Elle est colossale... gigantesque... répondit froidement le baronnet. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 2, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 45.
4. Une chose magnifique vient de paraître : La Légende des siècles, de Hugo. Jamais ce colossal poète n'avait été si haut. Flaubert, Correspondance,1859, p. 338.
Emploi subst. neutre. Le colossal. État de ce qui est colossal. Avec un tel faste, un besoin tel du colossal (Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 419).
Rem. L'Ac. indique que le plur. n'est guère usité qu'au fém. Cependant le plur. masc. colossaux est bien attesté : Jules émit à ce sujet des plans si colossaux, des idées si grandioses... (Flaubert, La 1reÉducation sentimentale, 1845, p. 254). On relève exceptionnellement un plur. masc. colossals : Les deux lions colossals du Pirée (Chateaubriand, Mémoires d'outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 349)
Prononc. et Orth. : [kɔlɔsal], plur. [-o]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1596 (Vigenère, Apollonius Thyanéen, II, 284 d'apr. Delboulle ds Hug.). Dér. de colosse*; suff. -al*. Fréq. abs. littér. : 768. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 016, b) 1 778; xxes. : a) 1 682, b) 433.
DÉR.
Colossalement, adv.D'une manière colossale. Film (...) d'un mauvais goût parfait et colossalement stupide (Gide, Journal,1927, p. 834).Comme il était lui-même colossalement riche, il trouvait de bon goût d'avoir l'air de juger considérables les revenus moindres d'autrui (Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 454). [kɔlɔsalmɑ ̃]. 1reattest. 1845 (T. Gautier, Caprices et Zigzags, p. 109 ds Mat. Louis-Philippe, p. 72); de colossal, suff. -(e) ment2. Fréq. abs. littér. : 8.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 55. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 72.