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COCASSE, adj. et subst.
I.− Adj. Qui est d'une drôlerie un peu bizarre, voire ridicule.
A.− [Appliqué à une pers.] Dont l'aspect physique, le comportement ou le caractère habituellement plaisant, comique, parfois extravagant provoque involontairement le rire. D'étranges et cocasses petits vieillards (Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 397):
1. Le comte de Bardi, plus jeune que sa sœur de deux ans, la dépassait de la tête. Vif, remuant, drôle, cocasse, joyeux, délicieusement imprévu, craquant de sève et de belle humeur, (...) il était le type achevé de ce qu'on appelait alors le « titi » parisien. Gyp, Souvenirs d'une petite fille,1928, p. 325.
Plus spéc.
1. [Appliqué à l'aspect phys., au comportement, au cost.] Qui a un côté bizarre, grotesque. Une petite femme grasse (...) avec une tournure boulotte où il y avait quelque chose de fallot [sic], de cocasse, de comique (E. et J. de Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 271).Des gestes cocasses, des roulements d'yeux (Dabit, L'Hôtel du Nord,1929, p. 211)
2. [Appliqué à des propos, à un lang. ou à l'un de ses aspects] Qui fait rire par ses traits comiques, ses tours de phrase extravagants, emphatiques, son style ou ses thèmes burlesques. Sa parole abondait et jaillissait en mots trouvés, en images cocasses, en ces métaphores qui sortent du génie comique des foules (E. et J. de Goncourt, Germinie Lacerteux,1864, p. 206):
2. Mon visiteur a (...) dans ses propos cet éternel sautillement de la pensée qui rend la conversation anglaise si cocasse et si amusante aussi, car on passe d'un sujet à l'autre comme un singe qui se lance de branche en branche à travers la forêt. Green, Journal,1941, p. 118.
[Appliqué à une œuvre littér. ou artistique] Quel film cocasse il y aurait à faire, une cascade de gags inépuisables et saugrenus (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 306).
B.− P. ext. [Appliqué à un inanimé] Qui amuse par son aspect bizarre, curieux, insolite.
1. [En parlant d'obj.] De cocasses flacons à demi remplis de liqueurs (L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 360)
2. [En parlant d'un détail de la nature] Un endroit cocasse et « qui a du cachet » [Cayeux] (Flaubert, Correspondance,1867, p. 124).La lune brillait, une lune cocasse qui remontait le ciel contre le torrent des nuages (Queffélec, Un Recteur de l'île de Sein,1944, p. 122).
Loc. C'est cocasse, rien n'est (de) plus cocasse (que). Une coiffure sur les cheveux délayés de Bonvalot! C'était aussi cocasse que d'allouer des gants à un manchot (Frapié, La Maternelle,1904, p. 112).
II.− Subst. Caractère de ce qui est d'un comique saugrenu; ensemble des traits comiques ou bouffons d'une personne, d'un écrit, d'un langage ou d'une chose. Son comique [à Vallès] qui va jusqu'au Cocasse, jusqu'à cet absolu dans le comique, le Cocasse (Verlaine, Œuvres posthumes,t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 97).
[Appliqué à un paysage] L'aspect des lieux atteignait le pittoresque et même le cocasse (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 166; cf. supra I B 2).
Prononc. et Orth. : [kɔkas]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1742 (Caylus, Œuvres badines, X, 487 [Etrennes] ds IGLF). Du fr. coquard (v. cocarde), avec substitution de suff. -asse (v. -ace). Fréq. abs. littér. : 184. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 81; t. 2 1972 [1925], p. 95.