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CIVIQUE, adj.
A.− Qui concerne les citoyens dans leurs rapports avec la société organisée en État. Actes, devoirs, droits civiques. Son plus vieux souvenir de vie civique, c'est la condamnation du capitaine Dreyfus (Romains, Les Hommes de bonne volonté,Le 6 octobre, 1932, p. 165):
1. Aristophane, dans un passage éloquent, nous montre les enfants d'Athènes se rendant à leur école (...); ces enfants semblent déjà comprendre que c'est un devoir civique qu'ils remplissent. Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 284.
SYNT. [Dr. pén.] Dégradation civique (v. dégradation). Garde civique. Garde composée de citoyens. Le gouvernement belge avait décidé que la garde civique ne défendrait pas Bruxelles (Joffre, Mémoires, t. 1, 1931, p. 282). [Hist.] Serment civique (sous la Révolution de 1789). Serment d'attachement aux institutions républicaines. Le 14 juillet, tous les citoyens ont prêté le serment civique (Robespierre, Discours, Sur la pétition du peuple avignonois, t. 6, 1790, p. 592).
B.− Qui caractérise un bon citoyen. Esprit, sens civique; vertus civiques. La vertu civique avec laquelle les grands hommes des anciens jours rendaient service à la patrie (Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 56):
2. ... ceux qui me prétendent insoucieux de la chose publique imaginent mal, assurément, le zèle civique que j'apportai dans l'exercice de mes très absorbantes fonctions. Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 1089.
P. iron. La littérature est devenue sociale, humanitaire, éducatrice, même pis : civique! (Léautaud, Le Théâtre de Maurice Boissard,t. 2, 1943, p. 97).
ANTIQ. Couronne civique. Couronne décernée, à Rome, à qui avait sauvé un citoyen. Par le salut de quelque frère il a droit à la couronne civique (Saint-Martin, L'Homme de désir,1790, p. 330).
C.− ENSEIGN. Instruction civique. Enseignement destiné à préparer les élèves à leurs futures responsabilités de citoyens :
3. Il faut que l'homme passe, avec armes et bagages, du côté de l'homme. Assez de faiblesses, assez d'enfantillages, assez d'idées d'indignité, assez de torpeurs, assez de badauderie, assez de fleurs sur les tombes, assez d'instruction civique entre deux classes de gymnastique, assez de tolérance, assez de couleuvres! Breton, Les Manifestes du Surréalisme,Prolégomènes à un 3eManifeste, 1942, p. 199.
4. Au bout d'une dizaine d'années d'expérience, un certain nombre de stages régionaux, réunissant professeurs, administrateurs et inspecteurs généraux, ont été consacrés à l'instruction civique (...) « Le but est de former des citoyennes et des citoyens efficaces et renseignés, des femmes et des hommes intelligents, capables d'agir dans leur temps, associant le sens critique et la lucidité de l'esprit à une attitude courageuse et optimiste en face des tâches difficiles mais exaltantes qui les attendent... » Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 682.
Rem. On rencontre chez Péguy (Victor-Marie, comte Hugo, 1910, p. 806) civique, employé substantivement au sens de « esprit civique ».
Prononc. et Orth. : [sivik]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1504 couronne civique latinisme [civica corona] (J. Le Maire, Œuvres, IV, 60, Stecher ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 455); av. 1781 bonne et civique éducation (Turgot, Œuv., t. 2, p. 534 ds Littré), v. aussi Brunot t. 9, p. 666. Empr. au lat. class. civicus « du citoyen ». Fréq. abs. littér. : 217. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 209, b) 365; xxes. : a) 318, b) 357.
DÉR.
Civiquement, adv.,rare. Au point de vue de l'esprit civique. Quand un peuple est fort civiquement, il est fort militairement (Péguy, L'Argent,1913, p. 1277). 1reattest. 1897 (A. France, Le Mannequin d'osier, p. 257); de civique, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 1.