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CIVILEMENT, adv.
A.− Vx. Conformément aux bons usages, aux règles de la politesse, de la civilité. On se saluait civilement. Devant les dames, les officiers allemands s'inclinaient, avec la politesse un peu raide, mais extrême, de l'Allemand bien élevé (Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 230).
B.− Selon les lois qui régissent la vie des citoyens.
1. DROIT
a) Vx. Être mort civilement. Être frappé de la privation de ses droits civils. Chez les Romains, l'homme qui avait eu le malheur de se laisser prendre par l'ennemi était censé mort civilement (Proudhon, La Guerre et la Paix,1861, p. 304).
Au fig. Il y a des moments où l'âme est morte civilement, ne prenant part à rien de ce qui se fait autour d'elle (E. de Guérin, Journal,1839, p. 255).
b) Selon la voie civile. Juger, poursuivre civilement :
Des commissaires furent choisis (...); pouvoir leur fut donné de faire des informations, d'entendre des témoins et de prononcer civilement en dernier ressort, c'est-à-dire d'imposer des amendes à qui ils voudraient. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 3, 1824, p. 260.
c) Être civilement responsable. Pour certaines personnes déterminées, être responsable du dommage causé par le fait de certaines autres personnes dont elles ont légalement la garde (enfants mineurs, apprentis, etc.), ou qui sont leurs préposés. Arnoux, civilement responsable, venait d'être condamné, avec les autres, à la garantie des dommages-intérêts (Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 1, 1869, p. 220).
2. [P. oppos. à religieusement et à politiquement]
a) [P. oppos. à religieusement] Se marier civilement; être enterré civilement. Uniquement devant les autorités civiles. La bonne mère opina que, mariés civilement, ils pourraient ensuite, de passage dans quelque trou de campagne, se faire bénir, comme ça, par le curé (Montherlant, Le Démon du bien,1937, p. 1270).
b) [P. oppos. à politiquement] L'homme qui possédait le titre de citoyen romain, ne faisait plus partie civilement ni politiquement de sa ville natale (Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 509).
Prononc. et Orth. : [sivilmɑ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1370 « en citoyen » (Oresme, Eth., B.N. 204, fo355ads Gdf. Compl.); 2. 1381 « selon la procédure civile » (A. mun. Rouen, tir. 3, nos2 et 3, ibid.). B. 1606 « avec urbanité » (Nicot). Dér. de civil*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 44. Bbg. Gohin 1903, p. 294.