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CITADELLE, subst. fém.
A.− Forteresse construite à l'intérieur ou près d'une ville, en vue de la défendre contre les assauts extérieurs ou les révoltes intérieures, et qui commande souvent aussi la campagne environnante. La citadelle de Montmédy sur son roc, la ville au bas (Michelet, Journal,1842, p. 465).
P. méton. Ville fortifiée. Huy, qui est encore une redoutable citadelle, a été autrefois une belliqueuse commune (Hugo, Le Rhin,1842, p. 57).
Spéc. Forteresse en tant que prison. La sentence (...) condamnait Fabrice à douze années de citadelle (Stendhal, La Chartreuse de Parme,1839, p. 322).
B.− P. anal.
1. [de forme, de solidité, de fonction] Le logis des fourmis n'a pas (...) la solidité granitique de la citadelle des termites (Maeterlinck, La Vie des fourmis,1930, p. 81).
2. Lieu, centre organisé pour défendre avec acharnement certains intérêts, certaines idées. L'abbaye de Gif, dont l'abbesse (...) avait fait une des citadelles du jansénisme féminin (Bremond, Hist. littér. du sentiment relig. en France,t. 4, 1920, p. 300).
C.− P. métaph. ou au fig.
1. Personne rappelant, par sa force de résistance, une citadelle :
1. On régla le plan des attaques, les ruses à employer, et les surprises de l'assaut, pour forcer cette citadelle vivante [Boule de Suif] à recevoir l'ennemi dans la place. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Boule de Suif, 1880, p. 143.
2. Situation matérielle, morale (d'une personne), rappelant certaines caractéristiques d'une citadelle :
2. ... Dieu n'ayant jamais voulu le succès de mes livres... On me trouvera les poings rongés dans une citadelle sans portes ni barbacanes qui se nomme le manque d'argent et qu'on ne peut ni prendre ni défendre... Bloy, Journal,1907, p. 359.
3. Pensée, système de pensée organisé pour défendre avec acharnement certaines idées. La doctrine du salut public est (...) la dernière citadelle du despotisme (Les Fondateurs de la 3eRépublique, Ferry, 1866, p. 111).
Prononc. et Orth. : [sitadεl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1495 fortif. (Guillaume de Villeneuve, Mém. ds Gdf. Compl.); 1685 servir de citadelle (La Fontaine, Le Renard et les poulets d'Inde, XII, 18, 2 : Un arbre à des dindons servoit de citadelle). Empr. à l'ital. cittadella « petite cité » (dimin. de cittade, forme anc. de città « ville », v. cité), av. 1363 ds Batt. Fréq. abs. littér. : 646. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 574, b) 984; xxes. : a) 530, b) 587. Bbg. Hope 1971, p. 34. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 87.