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CHIQUÉ, ÉE, adj. et subst. masc.
A.− Adj., vieilli.
1. Rare. Qui a du chic, de l'élégance :
1. − Quel numéro renversant, s'écriait Max, le prosateur chevelu. Comme c'est écrit! comme c'est chiqué! − Voilà enfin un journal! ajoutait Saint-Ernest. Il faut avouer que Valmont est une bien agréable plume. − Après toi, Saint-Ernest, répliquait Valmont. Tu as dans le style on ne saurait dire quel moelleux, quelle grâce, quel flou! Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 51.
2. Vocab. des artistes, péj. Fait de chic, artificiel :
2. ... un bateau sur la façade, mais moderne et non pas chiqué comme à Penmarc'h. Flaubert, Par les champs et par les grèves,1848, p. 314.
3. C'est un travail de vieille demoiselle, réussi parce que vous êtes Jules Renard, un habile ouvrier, mais c'est faux, chiqué, truqué, sans aucune humanité. Renard, Journal,1896, p. 326.
B.− Subst., péj. Excès d'élégance, affectation, simulation, truquage :
4. Je ne lis plus ces phrases éternellement renaissantes [de Mauprat] et tout ce sublime barbouillage que le vulgaire adopte encore et qui sent pour moi le chiqué comme disent les peintres... Sainte-Beuve, Corr. gén.,2, 1837, 180 ds Quem. 1965.
5. ... les Écossais faisaient l'exercice tous les jeudis, le 18eRGT (...) On les a regardés se débattre, ils faisaient pas ça au chiqué (...) Ils en mettaient un terrible coup derrière cornemuses et trompettes. Ils défonçaient tellement le terreau, qu'ils s'embourbaient de plus en plus. Ils défilaient de plus en plus fort... Céline, Mort à crédit,1936, p. 297.
6. Quand se produisit, à 16 heures, l'arrêt brusque du bombardement, Vigaud n'eut pas d'hésitation : − Tantôt dit-il à ses trois hommes, quand ils ont cessé le feu, c'était du chiqué. Maintenant, c'est sérieux. Ils n'ont plus qu'une heure de jour. Donc, il faut qu'ils fassent une attaque. Vous allez voir. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938. p. 64.
Interj. Comme je cours les bras abaissés, quelqu'un, contre la barrière, quand je passe, crie : « chiqué! » (Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 267).
Prononc. : [ʃike]. Étymol. et Hist. 1. 1837 subst. supra ex. 4; 1872 gén. faire des chiqués (Larch.); 2. 1839 adj. « fait avec habileté, avec chic » (Journal de Paris ds Fr. mod., t. 13, 1945, p. 121). Part. passé substantivé et adjectivé de chiquer*. Fréq. abs. littér. : 45. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 456.