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CHATTERIE, subst. fém.
A.− Au sing., rare
1. Disposition naturelle à plaire ou à séduire à la manière câline d'un chat. Elle charmait par sa grâce juvénile, sa douceur, sa chatterie instinctive (R. Rolland, Jean-Christophe,L'Adolescent, 1905, p. 273):
1. Si elle manifesta quelque curiosité, ce fut par ses regards; si elle complimenta, ce fut par ses manières; et elle déploya cette chatterie de paroles, cette fine envie de plaire qu'elle savait montrer mieux que personne. Balzac, La Duchesse de Langeais,1834, p. 246.
2. Vieilli. Goût très vif pour les friandises. Elle est d'une incroyable chatterie (Lar. 19e).
B.− Gén. au plur. Ce qui manifeste cette disposition.
1. Attitude, expression câline, comme celle du chat; attentions délicates, en partic. paroles douces et enjôleuses. Dire, débiter des chatteries. Ses chatteries de sourire et d'yeux (Barbey d'Aurevilly, 1erMemorandum,1837, p. 163).Elle a des chatteries pour moi (A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 120).
En partic., dans le vocab. de l'amour. Caresses habituelles des amoureux; manège galant ou coquetterie féminine. Une femme ayant toutes les délicatesses tendres et toutes les moelleuses chatteries de la femme (E. et J. de Goncourt, Journal,1868, p. 436):
2. Ce soin de la coquette à faire les yeux doux, Ces manèges câlins, sourires, flatteries, Cet art de minauder, ce sont des chatteries. A. Pommier, Colifichets,1860, p. 90.
Péj. [Avec une idée d'hypocrisie] Manières douces et flatteuses destinées à tromper quelqu'un ou à en obtenir un avantage :
3. Elle ne cherchait pas à s'abuser sur le sens des prévenances dont l'avait comblée la marquise; elle comprenait sans efforts et sans humiliation que les chatteries de la noble dame s'étaient adressées moins à sa beauté qu'à son opulence; elle ne demandait rien de plus. Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 31.
2. Bonbons, friandises qui flattent agréablement le goût. Synon. douceur.Les dames grignotent des cédrats, des chatteries, des feuilletés turcs au miel (Morand, Bucarest,1935, p. 165).
Prononc. et Orth. : [ʃatʀi]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. 1558 « ruse, friponnerie » (Des Périers, Nouv. Récr., 10 ds Hug.); 2. 1573 « attrait, séduction » (Paradin, Hist. de Lyon, 282 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 304); 3. 1830 (Balzac, Œuvres diverses, t. 1, p. 510). Dér. de chat, chatte1*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 46. Bbg. Lew. 1960, p. 178.