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CHARRON, subst. masc.
A.− Artisan ou ouvrier qui construit et répare les trains des véhicules à traction animale (charrettes, chariots, etc.), en particulier, les roues de ces véhicules. La chaise de poste raccommodée par le charron, repeinte, tout éblouissante de ses roues neuves (Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 52):
... il [Gaubert] était charron. Il faisait les charrettes, il cerclait les roues, il ferrait les mulets. Giono, Regain,1930, p. 26.
Emploi adj. L'apprenti charron (R. Martin du Gard, Vieille France,1933, p. 1017).Le maître charron (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 297).
B.− Spéc., arg. Aller au charron, crier au charron. Crier fort, crier au secours, par exemple à la vue d'un voleur (cf. Esn. 1966). D'où charron, voleur. Si dans une affaire, tu as la dringue, c'est que tu es mauvais charron (Hogier-Grison, Les Hommes de proie,Le Monde où l'on vole, 1887, p. 295).
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe intrans. charronner. Exercer le métier de charron. Grellety (...) charronnait pendant la belle saison (Genevoix, Marcheloup, 1934, p. 185).
Prononc. et Orth. : [ʃ ɑ ʀ ɔ ̃] ou [ʃa-]. [ɑ] post. ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787 (qui propose la graph. châron) Land. 1834, Gattel 1841 (qui recommande de prononcer r forte), Fél. 1851 et DG; [a] ant. ds Passy 1914 et Lar. Lang. fr. (cf. aussi ds Nod. 1844 et Littré); [ɑ] et [a] ds Warn. 1968. Pour Fouché Prononc. 1959, p. 85, [ɑ] ne fait que se survivre dans charron et ses dér. charronnage, charronnerie. Maintiennent [ɑ] : Grammont Prononc. 1958, p. 32, Kamm. 1964, p. 97, ainsi que Mart. Comment prononce 1913, p. 36. Pour la rem. de G. Straka à ce sujet, cf. charrette. Ds Ac. 1694-1932. Comparer avec chariot écrit avec 1 seul r. Étymol. et Hist. 1268 « constructeur de voitures » (E. Boileau, Métiers, 106 ds T.-L.). Dér. de char*; suff. -on1*. Fréq. abs. littér. : 108. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 152. − Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 69. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 122.