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CHANTEUR, EUSE, subst. et adj.
A.− Subst. Celui, celle qui chante et plus spécialement qui fait métier de son talent. Les auteurs et le directeur avaient fait appel à une vraie chanteuse d'opéra-comique, Madame Vaillant-Couturier (L. Schneider, Les Maîtres de l'opérette fr.,Lecocq, 1924, p. 219):
1. Le chanteur est le seul des interprètes musiciens qui soit à la fois instrument et instrumentiste. Un pianiste ou un violoniste peut à son gré choisir son instrument, qu'il fera entretenir, préparer, remplacer aussi souvent qu'il le faudra. Le chanteur, lui, ne dispose que de l'instrument donné par la nature. Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 6005.
SYNT. Chanteur amateur, ambulant, comique, flamenco, populaire, professionnel, réaliste, virtuose; chanteur de charme, de concert, de cour, de jazz, d'opéra, de psaume, de romance, de salon, de théâtre; un petit chanteur à la croix de bois, de la manécanterie; les chanteurs des rues.
Rem. On rencontre ds la docum. 1. le composé chanteur-improvisateur. Celui que l'on voulait chansonner montait sur un banc, et le chanteur-improvisateur à côté de lui (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, 1834, p. 222); 2. l'emploi subst. fém. chanteresse. Marie d'Arras. « chanteresse » récompensée pour avoir chanté devant Charles VI (1383), est la plus ancienne cantatrice française dont l'histoire ait retenu le nom (M. Brenet, Dict. pratique et hist. de la mus., 1926, p. 70). Chanteuse semble péjoratif. Cantatrice, est éclatant et théâtral. Alors que chanteresse semble désigner une prêtresse du chant : une enchanteresse (G. Migot, Lex. de qq. termes utilisés en mus., 1935, p. 21). 3. On rencontre au Canada la variante (phonétique plutôt que morphologique) chanteux. Les noces (...) où les chanteux se provoquent (L. Groulx, Chez nos ancêtres, Montréal, 1920, p. 31).
Péj. Maître-chanteur. Celui qui se sert abusivement d'autrui pour parvenir à ses fins, qui pratique le chantage. Ce Morin était un ignoble maître chanteur, justement abattu par une de ses victimes, fort honnête femme qu'il avait traînée dans la boue (L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 139):
2. Mais Coty avait gagné beaucoup d'argent, le dépensait avec prodigalité, et, en conséquence, avait à ses trousses une bande d'approbateurs, de flatteurs, de maîtres chanteurs et d'aigrefins comme on en voit dans les comédies de Plaute, de Ben Jonson et les fabliaux. L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936p. 140.
B.− Adjectif :
3. Les races les plus heureusement nées, nos jolies races du Midi, par exemple, si vives et si chanteuses, sont tristement courbées par le travail. Michelet, Le Peuple,1846, p. 194.
[Le plus souvent en parlant d'un animal] Coq, crapaud, cygne, rossignol chanteur :
4. Très-heureusement, il n'y avait là ni fauve redoutable, ni indigène dangereux, mais tout simplement une demi-douzaine de ces oiseaux moqueurs et chanteurs, que l'on reconnut être des « faisans de montagne ». Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 108.
Prononc. et Orth. : [ʃ ɑ ̃tœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Subst. masc. 1. 1154-73 chanteor « personne qui fait métier de chanter » (B. de Ste Maure, Troie, éd. L. Constans, 5190); 2. 1732 ornithol. « sorte d'oiseau » (Trév.) d'où 1805 adj. (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 4, p. 458); 3. v. maître-chanteur; B. Subst. fém. ca 1170 chanteresse (Rois, 195 ds T.-L.); 1680 chanteuse (Rich.). Du lat. cantorem acc. de cantor, v. chantre. Fréq. abs. littér. : 951. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 877, b) 1 635; xxes. : a) 1 873, b) 1 293. Bbg. Goug. Mots t. 1, 1962, pp. 24-25. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 56, 292. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 105. − Sain. Lang. par. 1920, p. 519.