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CATAPLASME, subst. masc.
A.− Préparation médicamenteuse de la consistance d'une bouillie épaisse qui, étalée entre deux linges, s'applique généralement chaude sur la partie du corps à soigner. Cataplasme sinapisé, émollient; cataplasme de graines de lin, de moutarde; appliquer un cataplasme.
P. métaph. [P. réf. aux vertus thérapeutiques et protectrices d'un cataplasme] Calmer l'injustice avec le cataplasme de la peur (Flaubert, Correspondance,1852, p. 39):
... pas un des employés économes n'était dépourvu d'un raisonnable paquet de fonds turcs, ni d'un énorme cataplasme de fonds russes. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Le 6 octobre, 1932, p. 32.
Loc. proverbiale fig. Un cataplasme sur une jambe de bois. Un remède, un expédient inefficace (cf. sous cautère).
B.− P. anal.
HORTIC. Mélange de terreau et de bouse de vache servant à recouvrir les lésions des arbres. Synon. onguent de Saint-Fiacre.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. du xixes. ainsi que ds Lar. 20eet Rob.
Cataplasme électrique. Coussin chauffant (cf. Lar. mén. 1926, p. 524).
Rem. On rencontre ds la docum. a) En emploi métaph., l'adj. cataplasmatique. Qui a la consistance molle du cataplasme. Essayez un peu de faire pénétrer ces similitudes grandioses... dans la pulpe onctueuse et cataplasmatique... de nos dévots... et vous entendrez de jolies clameurs! (Bloy, Le Salut par les Juifs, 1892, p. 131). b) Le verbe trans. cataplasmer. Soigner par l'application de cataplasmes. Une autre fois, qu'il caracolait à la portière du landau, sa bête le serrait si durement contre la roue, qu'on était obligé de le garder et cataplasmer à la chambre plusieurs jours (A. Daudet, Immortel, 1888, p. 229). c) Le part. passé adjectivé cataplasmé. Recouvert (comme) de cataplasmes. Ce coin d'eau mûre (...) cataplasmée çà et là de groupes de feuilles plates (J. Laforgue, Moralités légendaires, 1887, p. 14).
Prononc. et Orth. : [kataplasm̥]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. 1768 enregistre cataplâme et ajoute : ,,On écrivait autrefois cataplasme. Pron. ka-ta-plâme, l'â long. Le Dictionnaire d'orthographe avertit même qu'il faut écrire et prononcer l's : mais cet usage n'est pas le plus commun``. Fér. Crit. t. 1 1787 note au contraire : ,,Dans le Dict. de Trév., on dit que les uns prononcent l's et les autres non, mais qu'il vaut mieux la prononcer. L'Acad. l'écrit, ce qui est une preuve qu'elle veut qu'on la prononce``. Cf. enfin Littré : ,,La prononciation ca-ta-plâ-me qu'on entend quelquefois est rejetée par l'usage``. Étymol. et Hist. 1. 1390 méd. cathaplasme (Evr. de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210, fo34dds Gdf. Compl.); 2. 1732 au fig. (Lesage, Gusm. d'Affar, I, 5 ds DG : Une omelette ou, pour mieux dire, un cataplasme d'œufs). Empr. au lat. class. cataplasma lui-même empr. au gr. κ α τ α ́ π λ α σ μ α « emplâtre, cataplasme » attesté dep. Hippocrate (Liddell-Scott). Fréq. abs. littér. : 88.