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CAMBROUS(S)E,(CAMBROUSE, CAMBROUSSE) subst. fém.
Arg., péj. Coin de province retiré; campagne. Je ne pensais plus qu'aux ratifoles, aux grands espaces, à la cambrousse (Céline, Mort à crédit,1936, p. 378).Tout me paraissait beau après la province, la cambrouse (A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 197).
Loc. Travailler en cambrouse. Voler (cf. F. Vidocq, Les Vrais mystères de Paris, t. 6, 1844, p. 353).
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃bʀus] (cambrousse); [kɑ ̃bʀu:z] (cambrouse). Terme de bot. ds Ac. Compl. 1842 sous la forme cambrouse avec la var. cambrouze. Cette var. se trouve en vedette ds Lar. 19e. Besch. 1845 enregistre, s.v. cambrousse, le terme qui désigne une mauvaise chambrière. Le terme arg. pour désigner la campagne apparaît ds Guérin 1892 sous la forme cambrouse; il enregistre à part cambrousse ,,dépouille mortelle du gibier``. On trouve cambrouse également ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. Les dict. mod. admettent cambrouse ou cambrousse. Cf. Rob. et Rob. Suppl. 1970, Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr., Dub. et Quillet 1965. Cf. aussi Pt Rob. qui considère cambrouse comme vieilli. Étymol. et Hist. I. 1628 « chambrière, servante » (Le Jargon de l'arg. réformé ds Sain. Sources Arg. t. 1, p. 193). II. 1821 garçon de cambrouse « voleur de grande route » (Ansiaume, Arg. en usage au Bagne de Brest, f. 10, § 227); 1836 cambrouse « province » (Vidocq, Les Voleurs, t. 1, p. 52); 1844 cambrouze « campagne » (Id., Les Vrais mystères de Paris, t. 4, p. 7); 1866 cambrousse « id. » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 57). Dér. du prov. mod. I, de cambrouso « femme de chambre », II de cambrousso « bouge, cambuse » (Mistral) eux-mêmes dér. de cambra « chambre », le sens de « province, campagne » était peut-être né dans l'arg. des saltimbanques, issu de celui de « baraque de forain » (cf. 1837 cambrousier « marchand forain ») à travers des expr. telles que courir la cambrouse (Sain., loc. cit., t. 2, p. 303; FEW t. 2, 1, p. 136b, note 3) où plus vraisemblablement (cette dernière expr. supposant déjà le sens de « grande route à travers la campagne ») à partir de garçon de cambrouse « garçon logé dans un bouge », réinterprété comme l'équivalent de « voleur (garçon) de grands chemins (de cambrouse) »; la forme cambrousse d'apr. brousse*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p. 4, 237, 245, 293.