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CAMBOUIS, subst. masc.
A.− TECHNOLOGIE
1. Graisse ou huile ayant servi à lubrifier les organes d'un moteur, d'une machine, et qui a été noircie par le frottement, les poussières entraînées et les particules métalliques arrachées. Cela sent le cambouis (Ac.1798-1878) :
1. Il y avait (...) des allées et venues d'hommes en sueur, au visage maculé de cambouis et de graisse. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 167.
P. métaph. :
2. Je vois ce qui le préoccupe, lui, mais aussi toute l'avant-garde des lettres : nettoyer l'écriture, encrassée de cambouis romantique, lui rendre sa vertu originelle pour atteindre la chose. Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 357.
2. ,,Graisse dont on munit les organes frottants d'une voiture, d'une machine, etc.`` (Duval 1959). Du cambouis à graisser les roues (E. et J. de Goncourt, Journal,1871, p. 712).
P. métaph. :
3. Cette indigence de moyens m'étonne de la part du bon dieu. Il faut qu'à tout moment il se remette à suifer la rainure des événements. Ça accroche, ça ne marche pas. Vite une révolution. Le bon dieu a toujours les mains noires de ce vilain cambouis-là. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 319.
Rem. Attesté ds Ac. 1932.
Arg. milit. Royal cambouis. Train des équipages :
4. ... il s'est déshonoré, le mec! (...) se faire allonger par un tringlot, un gars du Royal cambouis! C'est ça qui dépasse tout! Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 56.
Rem. Attesté ds Rob.
B.− P. anal., ART VÉTÉR. Matière sébacée qui s'accumule dans le fourreau de la verge du cheval. Synon. smegma.
Rem. Attesté ds Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, DG, Guérin 1892, Quillet 1965.
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃bwi]. Ds Ac. 1694-1932. Littré : ,,kan-bui (u = [y]) est une prononciation vicieuse``. À ce sujet cf. la vedette ds Land. 1834 : ,,Cambouis et non pas cambuis.`` Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,Richelet écrit camboui, on écrit l's quoiqu'on ne le prononce pas.`` Lar. 19ementionne la forme anc. camboi. Étymol. et Hist. 1393 cambois (Ménagier, II, 263 ds T.-L.); 1611 cambouy (Cotgr.); 1690 cambouis (Fur.); p. anal. 1865 vétér. (Littré-Robin). Orig. inc. (FEW t. 23, p. 75b). EWFS2suppose une altération de *camboil, *cambouil, subst. verbal du lyonnais cambouillir « bouillir à gros bouillons », dér. de bouillir avec préf. péj. ca-, hyp. peu vraisemblable, compte tenu de l'aire géogr. de cambouis qui ne paraît pas se rattacher au lyonnais (FEW, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 124, 139.