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CALOMNIER, verbe trans.
Jeter volontairement le discrédit sur quelqu'un ou quelque chose, en faisant courir sur son compte, par esprit de malveillance, des accusations graves et inventées de toutes pièces. Synon. noircir :
1. J'avais presque frayeur des instincts bonapartistes qui se réveillaient en moi quand j'entendais maudire, conspuer, calomnier et avilir tout ce que j'avais vu respecter et redouter la veille. G. Sand, Histoire de ma vie,t. 2, 1855, p. 461.
2. ... il y avait déjà un gouvernement où l'on ne voulait que des esclaves. Nous dénigrer, nous accuser, nous calomnier, nous mettre en prison; nous enlever nos novices, nos postulantes, nos pensionnaires, les enfants de nos écoles, en nous interdisant d'en recevoir d'autres; le tout avec un éclat et un scandale affreux. Montherlant, Port-Royal,1954, p. 978.
SYNT. Calomnier son prochain, son voisin; calomnier une cause, l'innocence, la vertu; calomnier bêtement, indignement, perfidement, avec rage.
Emploi abs. :
3. La diffamation n'est pas la calomnie. Si calomnier, c'est attaquer la réputation et l'honneur de quelqu'un par des imputations graves, que, de plus, on sait fausses, diffamer c'est, surtout, reprocher à quelqu'un un fait vrai mais infamant. G. et H. Coston, L'A.B.C. du journ.,1952, p. 135.
Emploi pronom. réfl. Se rabaisser soi-même par ses propos. Quel amusement de malice ai-je pu prendre à me calomnier ainsi? Me pardonnerez-vous? (Zola, Le Rêve,1888, p. 109).
Rem. On rencontre ds la docum. le part. prés. adjectivé, rare calomniant. Un pamphlet (...), stupide, calomniant, baveux (Flaubert, Correspondance, 1853, p. 348).
Prononc. et Orth. : [kalɔmnje], (je) calomnie [kalɔmni]. Pour le son de passage entre [m] et [n], pour le groupe [mn] cf. calomnie. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1375 calumpnier « dénigrer qqn par des calomnies » (N. Oresme, Le livre du Ciel et du monde, 203b 11-13 ds Mediaeval Studies, t. 5, 1943, p. 298); 1541 calomnier qqc. « id. » (Calv., Lett., t. II, p. 21 ds Gdf. Compl.); 1555 « déprécier qqn, qqc. » (P. Belon, Nature des oyseaux, 345 ds R. Philol. fr., t. 43, 1931, p. 182). Empr. au lat. class. calumniari « intenter de fausses accusations devant les tribunaux » d'où plus gén. « accuser faussement ». Fréq. abs. littér. : 306. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 786, b) 459; xxes. : a) 261, b) 233.
DÉR.
Calomniable, adj.Qui peut être calomnié. Pour les Machiavel et autres génies de la même force, (...), je serai toujours calomniable (Stendhal, Journal,1811, p. 297).Attesté ds Littré, Lar. 19eet 20e, Guérin 1892, Quillet 1965. Seule transcr. ds Littré : ka-lo-mni-a-bl'-. Cf. calomnie. 1reattest. xves. « qui calomnie, calomnieux » (Proc. de J. Cuer, Ars. 2469, fo86 vods Gdf.), attest. isolée; repris au xixes. : 1811, 10 août « que l'on peut calomnier », supra; de calomnier, suff. -able*, plutôt que reprise du lat. médiév. calumniabilis, viies., Braulion, [évêque de Saragosse ✝ 651], Isid. epist., 12, 1 ds TLL s.v., 189, 31.