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CAILLETTE2, subst. fém. et adj.
A.− Personne bavarde et frivole (cf. caille1C).
1. Usuel. [En parlant d'une femme, avec parfois des déterminants indiquant un rapp. étymol. avec caille1] La téléphoniste, cette caillette à bec pourpre (H. Bazin, Lève-toi et marche, 1952, p. 43); caillette (...) pleine de potelures (E. et J. de Goncourt, Journal, 1862, p. 1035); caillette grasse (A. Arnoux, Calendrier de Flore,1946, p. 298):
1. ... il m'introduit − je devrais dire : me pousse − dans le salon. Me voici tombant en pleine réunion de caillettes; elles étaient dix, et Boylesve seul homme, au milieu. Gide, Journal,1917, p. 623.
2. Rare. [En parlant d'un homme] :
2. J'ai dit que Mmede Grafigny, en vraie curieuse et caillette, écrivait tout ce qu'elle voyait et entendait à son ami Devaux, autre caillette, qui en parlait, de son côté, aux gens de Lorraine. Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 2, 1851-62, p. 220.
B.− Emploi adj., rare. Des abbés potelés, galantins et caillettes (A. Pommier, Crâneries et dettes de cœur,1842, p. 129).
P. métaph. :
3. Ces tournures uniformes, cette banalité de cadences, ces éternelles fioritures jetées au hasard, n'importe la situation, ce monotone crescendo que Rossini a mis en vogue (...) enfin ces rossignolades forment une sorte de musique bavarde, caillette, parfumée, qui n'a de mérite que par le plus ou moins de facilité du chanteur et la légèreté de la vocalisation. Balzac, Gambara,1837, p. 55.
Rem. 1. Très fam. ds Ac. 1835, fam. ds Ac. 1878 et Quillet 1965. 2. On rencontre ds la docum. le dér. cailletin, adj. (J. Péladan, Le Vice suprême, 1844, p. 35). De caillette. Les caquetages cailletins (J. Péladan, Le Vice suprême, 1844, p. 35).
Prononc. et Orth. : [kajεt]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. Av. 1544 « (d'un homme) personne bavarde et légère » (C. Marot, Ballad., p. 263 ds Gdf. Compl. : Je suis content qu'on m'appelle caillette); 1740 plus partic. en parlant d'une femme (Ac.). Du nom (peut-être formé sur caille1* à cause du caquetage de cet oiseau; cf. Guir. Étymol., p. 51) d'un bouffon de Louis XII et François Ier(FEW t. 2, p. 46a, 1387a; v. aussi Gde Encyclop., s.v. Caillette); dès le xvies. le nom commun est senti comme dér. de caille1* (Satyre Ménippée, Harangue de M. d'Aubray, p. 175 ds Hug. : Ce n'est pas sans cause que les autres nations nous appellent Caillettes, puis que, comme pauvres cailles coiffées et trop credules, les Predicateurs [...] nous ont faict donner dans les rets des tyrans). Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Migl. 1968 [1927], p. 297.