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BREF2, subst. masc.
A.− Lettre officielle.
1. Anc., rare. Lettre officielle d'un roi, d'un empereur :
1. le héraut. − (...) Je suis porteur d'un bref royal. Lequel de vous Est le seigneur Bertrand du Guesclin?... Coppée, Guerre de cent ans,1878, p. 229.
2. DR. CANONIQUE. Lettre émanant du pape ou de la Pénitencerie, plus courte que la bulle et rédigée sans préambule. Solliciter, obtenir un bref; bref apostolique :
2. On choisit généralement parmi les prélats ou monsignori (...) le Secrétaire des brefs ou lettres pontificales... Stendhal, Rome, Naples et Florence,t. 2, 1817, p. 364.
P. métaph. :
3. ... il [Des Esseintes] avait fait préparer une haute salle, destinée à la réception de ses fournisseurs; ils entraient, s'asseyaient les uns à côté des autres, dans des stalles d'église, et alors il montait dans une chaire magistrale et prêchait le sermon sur le dandysme, adjurant ses bottiers et ses tailleurs de se conformer, de la façon la plus absolue, à ses brefs en matière de coupe, les menaçant d'une excommunication pécuniaire s'ils ne suivaient pas, à la lettre, les instructions contenues dans ses monitoires et ses bulles. Huysmans, À rebours,1884, p. 15.
B.− P. ext. Document officiel.
1. Anc., DR. Lettres de bref. Lettres de chancellerie qu'il était nécessaire d'obtenir pour intenter une action.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans Lar. 20eet Lar. encyclop.
2. Anc., MAR. Congé ou passeport qu'il était nécessaire d'obtenir, surtout en Bretagne, pour sortir du port.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans DG et Lar. 20e.
C.− LITURG., vx. Petit livre ou calendrier indiquant l'office de chaque jour. Bref à l'usage de Paris, bref à l'usage de Rome. Synon. plus usuel ordo :
4. Ainsi, ceux qui voudront prendre la peine de lire le calendrier latin ou le bref qui guide nos prêtres dans la commémoration des saints et dans la célébration des fêtes, y verront, au 7 octobre, festum sancti Bacchi;... Dupuis, Abr. de l'orig. de tous les cultes,1796, p. 408.
PRONONC. ET ORTH. − Cf. bref1.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) Ca 1100 « lettre, message » (Roland, éd. J. Bédier, 341 : Puis li livrat le bastun e le bref [message pour le roi Marsile]); et plus spéc. b) 1557 « rescrit pontifical » (O. de Magny, Souspirs, 103 dans IGLF Litt.). Du lat. brevis, -e (v. bref1); l'adj. lat. a été substantivé au masc. pour désigner un court écrit (Julius Paulus dans TLL s.v., 2179, 16), puis au neutre dep. le vies. (Papyrus Marini Ravennas, ibid., 2179, 74); les premiers brefs pontificaux datent du pontificat d'Eugène IV − 1431-47 − (Giry, Manuel de diplom., Paris, 1894, p. 699), un office nouveau étant créé pour expédier rapidement sous une forme simple les lettres qu'on ne jugeait pas utile de soumettre à toutes les formalités exigées pour les bulles.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 44.
BBG. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 189.