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BOUTADE, subst. fém.
A.− Saillie d'esprit originale, imprévue et souvent proche de la contre-vérité. Lancer des boutades (Flaubert, Madame Bovary,t. 2,1857, p. 203);une boutade d'humour noir (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 352);une boutade célèbre (Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 119):
1. Il [Adolphe] reste le plus souvent sans parler, parce qu'il s'embête avec nous, ou, tout bonnement, parce qu'il souffre. Son visage est tendu et douloureux, et, tout à coup, il lance une boutade imprévue d'une drôlerie intense. Gyp, Souvenirs d'une petite fille,1927, p. 43.
B.− Trait de mauvaise humeur, caprice :
2. Nous espérons que le public ne sera pas trop scandalisé de cette lettre, et qu'il n'y verra que la boutade chagrine d'un auteur mécontent. Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 1, 1811, p. 125.
Par boutade. Par à-coup, irrégulièrement. Travailler, agir avec boutade :
3. Prodigue de promesses qu'il ne réalisait jamais, il s'était fait de sa fortune et de sa gloire un coussin pour dormir, courant ainsi la chance de se réveiller vieux à l'hôpital. D'ailleurs, ami jusqu'à l'échafaud, fanfaron de cynisme et simple comme un enfant, il ne travaillait que par boutade ou par nécessité. Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 47.
C.− P. méton.
1. Petite pièce de vers dans le genre de la satire mais plus courte, et dans laquelle l'auteur décharge sa mauvaise humeur :
4. C'est Duplessis, rencontré sous l'Institut, qui nous conte que c'est MmeColet qui, en marchandant vers à vers, a vendu sept sous le vers à sa Revue Anecdotique cette boutade rimée de Musset contre l'Académie, − le scandale de l'autre semaine. E. et J. de Goncourt, Journal,1857, pp. 375-376.
2. MUS. Ancien petit ballet impromptu.
Rem. Cité dans la plupart des dict. gén. du xixesiècle.
PRONONC. : [butad].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1580 « caprice » (Montaigne, LIII, C. XII, p. 181 dans Gdf. Compl.); 2. 1580 « saillie d'esprit » (Id., IV, 64 dans Littré). Soit dér. de bouter* étymol. 1; suff. -ade*; soit empr. au prov. boutado « caprice, bouderie » (fin xvie[éd. 1628], C. Brueys dans Mistral); a évincé le m. fr. boutée*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 221. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 144, b) 222; xxes. : a) 402, b) 455.