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BILLON1, subst. masc.
A.− FINANCES
1. Vieilli
a) Alliage de cuivre et d'une faible dose d'argent, dont est faite la monnaie de même nom :
1. Les pièces de cuivre ou de billon sont seulement considérées comme des coupures, des espèces de billets de confiance, de signes représentant une pièce d'argent trop petite pour être frappée en monnaie. Say, Traité d'écon. pol.,1832, p. 260.
b) Monnaie faite de cet alliage [de cuivre et d'une faible dose d'argent). Monnaie de billon. Anton. monnaie d'or ou d'argent :
2. Il n'y avait qu'un assez faible contingent de monnaies divisionnaires, qui, avec le billon, fussent d'une valeur métallique légèrement inférieure à leur valeur nominale. F. Baudhuin, Crédit et banque,1945, p. 34.
Rem. 1. Sens attesté dans la plupart des dict. gén. 2. Au xixes. on distingue encore le haut billon, monnaie contenant autant de cuivre que d'argent, et le bas billon, monnaie contenant beaucoup de cuivre et peu d'argent. Attesté dans Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892.
c) Monnaie divisionnaire métallique, considérée comme défectueuse, dont la valeur réelle est toujours inférieure à la valeur officielle et dont le pouvoir libératoire est limité. Avoir les poches chargées de billon (Miomandre, Écrit sur de l'eau,1908, p. 189).
Rem. Attesté dans tous les dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
Arg., péj. Menue monnaie; fam., ferraille.
Rem. Le terme ne s'emploie qu'au singulier.
2. P. méton. Lieu réservé à la refonte des pièces de monnaie défectueuses. Mettre, envoyer au billon.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. de Ac. 1835 à Lar. Lang. fr.
3. P. métaph. Tout ce qui, aux yeux de quelqu'un, est sans valeur, digne d'être rejeté. Être la monnaie de billon de qqn; porter, mettre qqc. au billon. Synon. mettre au rebut :
3. De même, on vend à Rome, chez des marbriers, la chapelle Médicis, comme garniture de cheminée. Il paraît que cela est utile à l'art. Pour qu'il puisse circuler à travers les hommes, il faut bien qu'on en fasse de la monnaie de billon. R. Rolland, Jean-Christophe,La Nouvelle journée, 1912, p. 1480.
B.− CHIM. Alliage d'un métal précieux à d'autres métaux, ou alliage avec lequel on fait les monnaies comprenant du cuivre, de l'étain et du zinc.
Rem. Attesté dans Littré, Duval 1959.
PRONONC. : [bijɔ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1276-77 « pièce de monnaie » (Adam Le Bossu, Le Jeu de la Feuillée, éd. E. Langlois, 370); 1576 « monnaie faite d'or ou d'argent, et d'un métal de valeur moindre, monnaie décriée » (J. Bodin, Republique, VI, 3 dans Hug.); 2. 1319-40 « lieu où l'on frappait les monnaies » (Dits de Watriquet de Couvin, 45, 76 dans T.-L.), d'où p. ext. 1595 envoyer au billon « mettre au rebut » (St François de Sales, Controverses, I, iii, 7 dans Hug.). Dér. de bille2* au sens de « lingot, pièce de monnaie » (Cotgr.); suff. -on1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 26.
DÉR.
Billonneur, subst. masc.,vx. Celui qui fait un trafic illégal des monnaies. Être un grand billonneur. ,,À la longue les billonneurs, soit qu'ils l'exportent, soit qu'ils l'accumulent en vue de profiter par la suite d'un surhaussement de cours, retiraient la bonne monnaie de la circulation pour n'y laisser que le billon, ce qui paralysait le commerce...`` (P. Chevallier, La Monnaie en Lorraine sous le règne de Léopold (1698-1729), Montpellier,1955, pp. 80-81).Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. Dernière transcr. dans DG : bi-yò-neùr. 1reattest. 1347, 21 juill. (Ord. II, 265 dans Gdf. Compl.); dér. de billon1, suff. -eur2*.
BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 335.