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BELLE-DE-NUIT, subst. fém.
A.− NOMENCLATURE POPULAIRE
1. BOT. Mirabilis, nyctage, faux-jalap, dont les fleurs s'épanouissent la nuit :
1. Au reste, les feuilles et les fleurs de la plupart des végétaux reflètent les rayons de la lune comme ceux du soleil. C'est même particulièrement sous leur influence que la belle-de-nuit et le convolvulus nocturne des Indes ouvrent leurs pétales qu'ils ferment pendant le jour. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 80.
2. ORNITH. ,,Nom vulgaire de la rousserolle, ou rossignol de rivière qui chante la nuit dans les roseaux`` (Lar. 19e).
B.− Prostituée :
2. [Freydet :] (...) l'aventure d'un jeune garde-noble, le comte Adriani, qui (...) aurait oublié ces deux insignes [la barrette et la calotte cardinalices] chez une belle-de-nuit rencontrée dans la gare même au saut du wagon... A. Daudet, Immortel,1888, p. 71.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bεldənɥi]. 2. Forme graph. − Au plur. des belles-de-nuit. Ac. 1798 enregistre belle-de-nuit ou Jalap. Cf. aussi Ac. 1835 : ,,on la nomme autrement Jalap``. À comparer avec Lar. 19e: ,,on a cru fort longtemps que la racine des belles-de-nuit fournissait le jalap du commerce, mais on sait aujourd'hui que ce médicament purgatif provient d'une espèce de liseron``. Cf. aussi Ac. 1878 et 1932, Littré. Guérin 1892, DG : ,,on la nomme autrement faux-jalap``.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1680 bot. (Rich. : Belle de nuit. Plante qui porte des fleurs rouges, ou jaunes, qui s'ouvre et fleurit la nuit et se ferme le jour); 2. 1776 « prostituée » (P. de Mairobert, Anecd. sur MmeDubarry dans Vocabula Amatoria, dict. frçs angl. 35 dans Quem. : La plupart de ces belles de nuit ne seraient pas présentables au grand jour); 3. 1845 ornith. (Besch. : Nom vulgaire de la rousserolle). Composé de belle, fém. de beau*, de et de nuit*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 10.
BBG. − Colonna (P.). Au jardin des plantes. Vie Lang. 1952, p. 372. − Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 121.