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BASSE-COUR, subst. fém.
A.− ARCHITECTURE
1. FORTIF., MOY. ÂGE. Cour intérieure d'une forteresse. Le terrain enclos par les remparts d'une forteresse se nommait la basse-cour (Mérimée, Ét. sur les arts au Moy. Âge,1870, p. 26).
2. Cour distincte de la cour principale, où se trouvent les écuries et les dépendances.
B.− Ensemble de locaux destinés à l'élevage de la volaille, des vaches, des porcs :
1. Enfin, depuis quelques années, Moreau payait son boucher avec des porcs de sa basse-cour, tout en gardant le nécessaire à sa consommation. Balzac, Un Début dans la vie,1842, p. 395.
1. [Considérés du point de vue des animaux qui y vivent]
P. métaph. :
2. Il m'informe que, pour que dorénavant les jeunes ne se moquent plus des vieilles, il les a séparées et les entraîne à des heures différentes. Devoir en arriver là! n'est-ce pas que c'est la jungle? − Dites simplement la basse-cour, où les poules se tuent entre elles, lentement, à coups de bec. Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 284.
P. méton. Ensemble des animaux qui vivent dans une basse-cour. Les cris, le caquetage, les piaillements de la basse-cour :
3. ... je revois un moulin, une métairie qu'ombrageaient d'immenses platanes : entre l'eau libre et l'eau qui travaillait au moulin, une sorte d'îlot où s'ébattait la basse-cour. Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 381.
P. compar. :
4. Comme une basse-cour se rue sur le poulet malade pour l'achever ou l'expulser, chaque groupe tend à rejeter ses membres les plus faibles... Barrès, Les Déracinés,1897, p. 148.
P. métaph. :
5. Quelques secondes après, les voilà [des mouettes] de nouveau réunies sur l'eau, basse-cour disputeuse que nous laissons derrière nous, nichée au creux de la houle qui effeuille lentement la manne des détritus. A. Camus, L'Été,1954, p. 172.
2. [Considérés du point de vue des gens qui y travaillent ou qui en tirent bénéfice] Fille de basse-cour :
6. ... Francine, belle comme l'aurore, eut le sort de Peau-d'Âne. On l'envoya à la basse-cour. A. France, Le Génie latin,1909, p. 55.
7. ... deux femmes de basse-cour chargées de la laiterie et qui sentaient le lait caillé, ... R. Bazin, Le Blé qui lève,1907, p. 280.
Vieilli, fam. Nouvelles de basse-cour. Nouvelles fausses.
Prononc. ET ORTH. : [bɑsku:ʀ]. Durée mi-longue sur [ɑ] post. dans Barbeau-Rodhe 1930 (cf. aussi Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787 qui écrit bâsse-cour).
Étymol. ET HIST. − 1. xiiies. « dépendances, cour des dépendances d'une maison (p. oppos. à la cour princ.) » (Cout. d'Artois, 93, Tardif d'apr. Delboulle dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 137 : Les autres a aoisemens de la basse court); d'où 2. xives. « cour où l'on élève les petits animaux et la volaille » (Eust. Desch[amps], III, 269 dans Gdf. Compl. : La basse court fait assez pourveance D'avoir poucins, poulaille et maint oison); 3. 1797 « l'ensemble de ces petits animaux et de la volaille » (Sénac de Meilhan, L'Émigré, p. 1643 : J'ai bien de petits agréments [...] j'ai une bonne basse-court, mon potager me donne des légumes en quantité). Composé du fém. de l'adj. bas* et de cour*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 267. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 269, b) 849; xxes. : a) 339, b) 246.
DÉR.
Basse-courier, ière, subst. rare.Personne chargée des soins de la basse-cour. [baskuʀje], fém. [-jε:ʀ]. 1reattest. 1863 (Littré); dér. de basse-cour*, suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 7.
BBG. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 76.