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BARBOUILLAGE, subst. masc.
Action de barbouiller; résultat de cette action.
A.− Emploi techn. Enduit de couleur fait grossièrement à la brosse.
Rem. Attesté dans Ac. 1835-1878, Littré, Jossier 1881, Guérin 1892, Bél. 1957.
B.-A. :
1. Et, dans ce fouillis de vie, court un pétillement de couleurs, (...) un barbouillage de lumière, dont vous n'aurez l'idée que dans les esquisses jetées par le pinceau de Fragonard dans une matinée de bonne humeur. E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 385.
B.− Peinture ou dessin de mauvaise qualité :
2. J'espère que la Comtesse voudra bien essayer mon talent, et que je ferai d'elle un portrait qui fera disparaître de son salon ce vilain barbouillage qui la déshonore aux yeux de ceux qui la connaissent. Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1672.
P. anal.
1. Écrit difficile à comprendre :
3. Je ne sais si vous pourrez lire et comprendre tout ce barbouillage. Les phrases courent à la débandade sur mon papier, ... M. de Guérin, Correspondance,1833, p. 109.
2. Discours ou raisonnement confus. On ne comprend rien à son barbouillage (Ac.1835-78).
Rem. La docum. atteste un synon. peu usité barbouillerie, subst. fém. qui signifie a) Peinture de mauvaise qualité. Le prix qu'ils [nos copistes de profession] demandent de leurs barbouilleries (N. Poussin, Lettres, 1929, p. 138). b) Bagatelle, babiole. Ne dites pas : C'est une barbouillerie que vous disputez, dites c'est une bagatelle, une babiole que vous disputez (M. Pomier, Loc. vicieuses de la Haute-Loire, 1835, p. 13).
PRONONC. : [baʀbuja:ʒ]. [λ] mouillé dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré; yod dans Land. 1834 et DG.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1588 « griffonnage, récit mal fait, embrouillé » (Lett. de Mont. à Matign. dans Gdf. Compl. : Après beaucoup de barbouillage et de longueur), rare, mentionné à nouv. au xviiies. dep. Ac. 1718; 2. peint. a) 1611 « action de barbouiller, d'enduire de couleur » (Cotgr.); b) 1680 (Rich. : Barbouillage [...] Ouvrage de barbouilleur, méchante peinture). Dér. du rad. de barbouiller* étymol. B 2; suff. -age*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 40.
BBG. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, pp. 356-357 (s.v. barbouillerie). − Teppe (J.). Ecrivailleurs, philosophâtres, poétaillons. Vie Lang. 1971, p. 161.