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BARBON, subst. masc.
Péj. Vieillard, vieux beau :
1. ... c'est par le cœur qu'on communie... Je communie très bien. Bien que barbon fané, ruiné, et mutilé, je suis assez malin pour avoir, presque tous les jours, une garde du corps de jeunes et jolies commères d'alentour, qui rangées autour de mon lit, me font joyeuse compagnie. R. Rolland, Colas Breugnon,1919, p. 282.
2. Une carrière, parfois une bureaucratie, dont rien ne nous distrait, ni ne nous relève, sauf le jeu d'équilibre qui, à l'heure marquée, pousse le barbon vers le tendron et Chéri vers Léa. Colette, La Naissance du jour,1929, p. 17.
Expr. Faire le barbon. Faire déjà le barbon ,,se dit d'un homme trop sérieux pour son âge`` (Ac. 1835-1932).
Emploi adj., p. métaph. :
3. guildenetern. − Si fait! le monde se fait bon. Hamlet. − C'est donc qu'il sent sa fin, ce vieux monde barbon! A. Dumas Père, Hamlet,1848, II, 3, p. 5.
PRONONC. : [baʀbɔ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − xvies. subst. masc. plur. (Mémoires de Tavannes, p. 136 dans La Curne). Empr. à l'ital. barbone (lui-même dér. de barba « barbe », suff. augm. -one) (Kohlm., p. 31; Wind, p. 159) attesté au sens anc. de « sicaire » dep. av. 1535 (Berni [1497-1535] 145 dans Batt.) puis au sens littéral de « barbe, barbe fournie » dep. 1550 (Vasari, IV-228, ibid.), enfin à celui de « personne portant pareille barbe; barbu » avec une connotation de plaisanterie, de familiarité dep. le début du xviies. (Buonarroti Il Giovane, La Fiera [1rereprésentation 1618] 149, ibid).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 46.
BBG. − Boulan 1934, p. 21. − Duch. 1967, § 14, 15, 17. − Rat (M.). Barbon, birbe, grison. Vie Lang. 1968, pp. 754-756.