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BALTHAZAR, subst. masc.
A.− Littér. Festin, grand repas copieux et très animé :
1. Nous n'aurons pas couru notre dernier hasard sans faire un gueuleton... (Se reprenant vivement en voyant Roxane.) Pardon! Un balthazar! E. Rostand, Cyrano de Bergerac,1898, 4, 6, p. 177.
Rem. On dit aussi festin de Balthazar (cf. étymol.).
P. ext., fam. Grande fête tumultueuse :
2. Ah! ça, c'est gentil, c'est pommé... Il y a des chalets, une vraie foire. Et de la musique un peu chouette! Quel balthazar! Ils cassent les pots, là-dedans... Très chic! V'là que ça s'illumine; des ballons rouges en l'air, et ça saute, et ça file!... Zola, L'Assommoir,1877, p. 783.
B.− P. méton. Grosse bouteille de champagne dont le contenu équivaut à seize bouteilles champenoises.
Rem. 1. Attesté dans Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. 2. On rencontre dans la docum. le néol. balthazaresque, adj. (1896, Verlaine, Œuvres posthumes, t. 3, Au quartier, p. 119; dér. de balthazar, suff. -esque*). [En parlant d'un festin] Copieux, plantureux. Festins balthazaresques.
PRONONC. ET ORTH. : [baltaza:ʀ]. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill., Guérin 1892 ainsi que Lar. encyclop. admettent Balthazar ou Balthasar. Besch. 1845 et Littré écrivent uniquement Balthasar. Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. ne mentionnent que Balthazar. La forme Baltassar de la Vulgate est transcrite par les traductions françaises Balthasar ou Balthazar; cette dernière forme l'emporte comme graph. de nom d'homme.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1851 « grand repas » (Mürger, Sc. de la vie de Bohême, ch. XXII dans Littré Suppl. : Le logement de Marcel, qui lui servait d'atelier, étant le plus grand, fut choisi pour la salle du festin, et les amis y firent en commun les apprêts de leur balthasar intime); festin de Balthazar dans Lar. 19e; d'où p. ext. 1877 « grande fête », supra ex. 2. Du patronyme Balthasar, nom, d'apr. la Bible (Daniel, V), du fils de Nabuchodonosor (vies. av. J.-C.) et dernier roi de Babylone, qui, pendant que les Perses assiégeaient la ville, et avant la nuit où il fut assassiné, offrit à mille grands du royaume un festin célèbre au cours duquel une main mystérieuse écrivit sur le mur les trois mots Mené, Teqèl, Perès (Mane, Thecel, Phares, selon la Vulgate), signifiant la chute de Babylone.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 470.