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BABILLAGE, subst. masc.
Action de babiller.
A.− Langage élémentaire (comme celui) des petits enfants.
1. Langage, causerie agréable :
1. Et Renée commença avec Noémi une de ces causeries gazouillantes qui font le bruit d'une source, un de ces babillages frais, limpides, intarissables, qui se brisent dans un éclat de rire et se perdent dans un chuchotement. E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 134.
P. métaph. :
2. ... tout est devenu parfaitement paisible non seulement dans le ciel, mais sur la terre, et autour d'elle dans le village, où il y a seulement le babillage d'une fontaine qui a recommencé à se faire entendre et ne se taira plus jusqu'au matin. Ramuz, Derborence,1934, p. 68.
P. anal. Le babillage des oiseaux.
2. Péj. Bavardage superficiel, sans consistance; jacassement. Babillage frivole, insignifiant; le babillage des commères; être fatigué du babillage de qqn :
3. Son babillage, loin de livrer son âme, semblait faire un masque à sa pensée. Il se grisait de paroles oiseuses comme d'autres infortunés s'enivrent de boissons. Tout son être respirait la hâte, l'inquiétude... Milosz, L'Amoureuse initiation,1910, p. 16.
B.− PSYCHOL. Phase prélinguistique qui débute vers le deuxième mois de la vie, et pendant laquelle le jeune enfant s'efforce d'émettre des sons de plus en plus articulés (v. lallation).
PRONONC. : [babija:ʒ]. Passy 1914 note une durée mi-longue pour la 2esyll. du mot. Le mot est transcrit avec [λ] mouillé pour la finale ds Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré, avec yod ds Besch. 1845 et DG.
ÉTYMOL. ET HIST. − xvies. « action de babiller » (Trad. d'Horace, Epistres, I, 15 ds Hug. : Menius plaisanteur ayant tout houspillé De pere et mere morts le bien bon heritage Quand il se fut mis là, par son beau babillage, De chercher ça et la plaisantant son diner), attest. isolée; repris au xixes. 1832 (Hugo, Notre-Dame de Paris, p. 369 : [...] les doux babillages d'amour). Dér. de babiller*; suff. -age*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 41.
BBG. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 272. − Lafon 1969. − Piéron 1963.