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AVOIR2, subst. masc.
Biens mobiliers et immobiliers, fortune que l'on possède :
1. 1930. − Instituteur Mayenne, 28 ans, avancement prochain, épouserait collègue libre penseuse avec avoir sérieux. Montherlant, Les Jeunes filles,1936, p. 925.
2. ... les individus possèdent une fortune en titres ou en avoirs liquidables sans perte qu'ils peuvent destiner à une nouvelle affaire. Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 215.
En partic. Argent liquide dont dispose une personne en voyage :
3. Cela me suffisait et je n'étais nullement désireux de mener plus loin l'aventure, d'autant plus que je portais sur moi tout mon avoir et risquais gros, ... Gide, Carnets d'Égypte,1939, p. 1054.
COMPTAB. Partie droite d'un compte où sont portées les sommes dues par opposition à la partie gauche appelée doit*. ,,En comptabilité nationale le mot avoir a été remplacé par ressources et le mot doit par emplois`` (Pujol1970).
Au fig. :
4. Ils se sont faits les comptables de l'humanité. Mais c'est pour augmenter continuellement le doit et pour diminuer frauduleusement les avoirs. Péguy, L'Argent,1913, p. 1195.
Avoir fiscal. ,,Partie de dividende payée directement au fisc par la société émettrice mais qui vient en déduction de l'impôt sur le revenu. L'avoir fiscal doit être mentionné sur la déclaration d'impôts`` (Lemeunier 1969).
PHILOS. Parmi les dix catégories d'Aristote, celle qui exprime la relation du contenant au contenu, du possesseur à la chose possédée. ,,Dans une dialectique de l'être et de l'avoir, l'avoir est considéré comme ce qui peut être ajouté ou retranché, tandis que l'être est fondamental ou totalement assimilé`` (Miq. 1967) :
5. Être et avoir. − L'homme n'a pas d'être, il n'a que de l'avoir. S. Weil, La Pesanteur et la grâce,1943, p. 46.
6. ... c'est pourquoi la possession est le siège des passions − les passions de l'avoir − et ne rend pas compte de l'essence du consentement; ... Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 324.
PRONONC. : [avwa:ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1040 « biens, fortune » (Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier 12c ds T.-L. : Que plus at cheir que tot aveir terrestre); 2. 1689 comptab. « partie d'un compte où sont portées les dettes actives » (J. Savary, Le Parfait Negociant, 2eéd., I, 333 ds Alwin Kuhn, Die Französische Handelssprache im 17. Jahrhundert, p. 171 : un tel doit donner [...] avoir ledit tel). Substantivation de avoir1*.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Banque 1963. − Baudhuin 1968. − Comm. t. 1 1837. − Lar. comm. 1930. − Lemeunier 1969. − Marshall (F. W.). Les Poésies de Blondel de Nesle. Une ét. du lex. d'après l'examen des mss. Paris, 1958, pp. 39-42. − Miq. 1967. − Pujol 1970. − Réau-Rond. 1951. − Réau-Rond. Suppl. 1962. − Romeuf t. 1 1956.