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AUDIBLE, adj. et subst. masc.
I.− Adjectif
A.− PHYS. [En parlant des ondes sonores comprises entre deux limites (minimum et maximum) de fréquence] Perceptible comme son par l'oreille humaine :
1. Instruments exclusivement radio-électriques. Plus significatifs et plus originaux sont les instruments exclusivement électriques. Leur élément essentiel est le circuit oscillant, composé de self-induction et de capacités. Les sons, ou plutôt les ondes à fréquence audible, sont produits soit par la superposition de deux circuits oscillants à haute fréquence (méthode d'interférence), soit par des circuits oscillants à basse fréquence. Arts et litt. dans la société contemp.,t. 1, 1935, p. 3802.
B.− Cour. [En parlant des sons] Qui peut être entendu, perçu par l'oreille humaine. Voix, murmure à peine audible; devenir audible :
2. La danse, à toute époque, comme le cinéma demain, est chargée de réunir la plastique à la musique, par le miracle du rythme à la fois visible et audible, et de faire entrer toutes vives dans la durée les trois dimensions de l'espace. É. Faure, L'Esprit des formes,1927, p. 187.
C.− P. ext.
1. Qui peut être entendu et compris :
3. Je criai : « Grand'mère, grand'mère », et j'aurais voulu l'embrasser; mais je n'avais près de moi que cette voix, fantôme aussi impalpable que celui qui reviendrait peut-être me visiter quand ma grand'mère serait morte. « Parle-moi »; mais alors il arriva que, me laissant plus seul encore, je cessai tout d'un coup de percevoir cette voix. Ma grand'mère ne m'entendait plus, elle n'était plus en communication avec moi, nous avions cessé d'être en face l'un de l'autre, d'être l'un pour l'autre audibles, je continuais à l'interpeller en tâtonnant dans la nuit, sentant que des appels d'elle aussi devaient s'égarer. Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 136.
2. Néol. d'aut. [En parlant du charme de certaines sonorités] Qui peut être perçu :
4. Le charme évasif qui s'évade dans le silence, qui est simple et raffiné, ingénu et savant, naïf et rusé, limpide et mystérieux, transparent et profond, qui est tendre et imperturbable, qui est présent-absent, il ne devient audible que dans des sonorités elles-mêmes paradoxales : jouer forte et en sourdine, obtenir un pianissimo sonore, ce sont des contradictions qu'on ne peut réaliser physiquement et que seule résout l'opération de l'âme. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 89.
3. Néol. Qui peut être entendu sans irriter le sens esthétique ou moral. Anton. inaudible :
5. Vous trouvez audibles ces essais de musique concrète? Dub., 1967.
Rem. Cette dernière acception n'apparaît que ds Dub.
Rem. gén. Le mot audible (attesté ds Littré, Suppl. Add.) n'est pas enregistré par l'Ac. Pour Quillet 1965, ce mot est un néologisme.
II.− Emploi subst.
Néol., rare. Ce qui peut être perçu par l'oreille humaine, ce qui peut être entendu. Dépasser l'audible :
6. L'abbé Gomari s'enivrait de l'air de cette demeure... où les secrets de l'audible se confessaient à l'oreille du vénérable maître de ce logis. A. Arnoux, Le Rossignol napolitain,1937, p. 220.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. d'aut. audiblement, adv. (Verlaine, Œuvres posthumes, t. 1, Souvenirs, 1896, p. 189; suff. -ment2*). De manière audible.
PRONONC. : [odibl̥]. Durée mi-longue sur la 1resyll. ds Barbeau-Rodhe 1930.
ÉTYMOL. ET HIST. A.− Adj. 1488 phys. « que l'on peut entendre » (Mer des hist., I, fo140 c, impr. Ste-Gen. ds Gdf. : Symeon second filz de Jacob et de Lia selonc le XXXIXede Genese est interpreté audition audible ou oyant mereur et tristesse ou nom de habitacle), attest. isolée; repris ds Lar. 19e. B.− Subst. 1937, supra. Empr. au b. lat. audibilis adj. « qu'on peut entendre » (Ambroise, Noe, 15, 22 ds TLL s.v., 1259, 84, emploi substantivé).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 13.
BBG. − Gall. 1955, p. 365.