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ATTRAIRE, verbe trans.
A.− Rare. Faire venir par le moyen, l'offre de quelque chose d'agréable, de quelque chose qui plaît. Synon. vieilli de attirer :
1. Telle est donc cette soif du crucifié qui le tire vers la terre, mais il est un autre désir plus dévorant encore qui l'attrait vers le ciel et l'incorpore, pour ainsi dire, aux deux bras de cette espèce de pompe vers Dieu à laquelle il est attaché. Suivant cette parole de saint Paul (col. III, 1; 2) : que votre attrait soit vers ce qui est en haut! Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 136.
Au fig. Exercer une sorte de séduction sur :
2. ... vous m'avez répondu comme si je vous eusse dit : − Vous n'êtes pas sensible, ce qui est la plus forte injure que l'on puisse faire à une femme, n'est-ce pas la dépouiller d'un mot, de tout ce qui constitue la femme, puisque vous n'êtes, vous ne vivez, ne plaisez, n'attrayez que par la sensibilité. Balzac, Correspondance,1825, p. 263.
B.− DR. Attraire en justice. Intenter une action à quelqu'un. Attraire en prison. Mettre en prison :
3. [Le justicier-quorum] : − C'est dit, maître Nicless, vous serez attrait en prison et mis en geôle. Hugo, L'Homme qui rit,t. 3, 1869, p. 76.
Rem. Grev. 1964, § 701, signale que le verbe se conjugue comme traire ,,mais [qu'] il n'est plus guère usité qu'à l'infinitif``. Pour Lar. encyclop. : ,,ne s'emploie ni au passé simple, ni à l'imparfait du subjonctif`` (cf. aussi les dict. hist.).
PRONONC. − Dernière transcr. ds DG : à-trèr.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1100 « attirer, faire venir (qqn) » (Roland, éd. Bédier, 2255-56 : Dès les apostles ne fut hom tel prophete Pur lei tenir e pur humes atraire); d'où xiiies. fig. « charmer, séduire » (Récits d'un ménestrel de Reims au treizième siècle, publiés par N. de Wailly ds Dict. hist. Ac. fr.); d'où xiiies. attrayant part. prés. adj. « qui a de l'attrait » (Ph. de Beaumanoir, Jehan et Blonde, 276 ds DG : Un regart atraiant). Empr. au lat. adtrahere au sens de « attirer qqn » dep. Cicéron, Verr., 4, 61 ds TLL s.v., 1159, 39; au fig. « attirer vers (par un sentiment agréable, une inclination) » (Id., Lael. 50, ibid., 1160, 78).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Dem. 1802. − Dupin-Lab. 1846.