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ATTENTISME, subst. masc.
A.− POL. Attitude qui consiste à différer toute décision jusqu'a ce que les événements s'annoncent de manière précise (cf. également opportunisme, immobilisme) :
1. C'est si impossible d'être en même temps collaborationniste et anglophile que les équilibristes de l'attentisme en vacillent éperdument sur leur corde raide... (M. Déat) L'Œuvre,29 janv. 1941.
2. L'actif se comporte tout autrement. L'obstacle déclenche chez lui une conduite suspensive : l'arrêt, suivi de l'attente. Il est une attente de l'inactif, que les politiques flétrissent parfois sous le nom barbare d'« attentisme », et qui consiste à laisser passer le temps dans un état de pure passivité devant l'obstacle, soit que l'on compte sur quelque miracle immérité pour l'éliminer, soit que l'on repousse sans cesse devant soi le moment d'engager le corps à corps avec l'événement. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 425.
B.− P. ext., souvent péj. Toute attitude d'attente indéfinie et passive :
3. Bref, sans cesser d'imaginer que l'Afrique du Nord pourrait, un jour, « faire quelque chose », on s'installait dans l'attentisme. Il n'y avait pas à compter, à l'intérieur, sur quelque mouvement spontané. Quant à y saisir l'autorité par une action venant du dehors, je n'y pouvais, évidemment, songer. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 90.
Rem. Empl. depuis la 1reguerre mondiale, d'apr. Dauzat 1968; 1reattest. 1941 (supra ex. 1); dér. de attente*, suff. -isme*.
PRONONC. : [atɑ ̃tism̥].
STAT. − Fréq. abs. littér. : 11.
BBG. − Aquist. 1966.