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ATERMOIEMENT, subst. masc.
DR. COMM. Délai accordé à un débiteur par son créancier pour se libérer de ses dettes ,,au cas d'impossibilité démontrée de payer à échéance``. (Cap. 1936). Synon. concordat amiable (Lemeunier 1969) :
1. Quant à l'atermoiement fin février et fin avril, M. Victor Hugo ne l'accepte pas. Une affaire ajournée n'est point une affaire finie. Hugo, Correspondance,1862, p. 431.
2. Des atermoiements échelonnés résultent souvent du concordat en matière de faillite ou de liquidation judiciaire ou des concordats amiables entre créanciers et débiteurs. Cap.1936.
SYNT. Atermoiement amiable ou judiciaire (Comm. t. 1 1837), contrat, lettres d'atermoiement (Ac. 1798), moyennant cet atermoiement il a satisfait ses créanciers (Ibid.).
P. ext., souvent au plur. Action de différer, retarder; hésitation, tergiversation :
3. Quels ménagements n'avons-nous pas eus pour ce Jaurès; quels atermoiements; quels désarmements nous-mêmes. Quels délais ne lui avons-nous pas accordés. Quelles rémissions; quels ajournements. Péguy, L'Argent,1913, p. 1296.
4. Mais comme il faut choisir, et parce que le recours à la force rend stupide, il y a beau temps que les violents sont menés par les négociateurs; les replis, les détours, les hésitations, les atermoiements, au cours de cette victoire inévitable de ceux qui savent composer, c'est ce qui fait le tissu de l'histoire. Alain, Propos,1934, p. 1214.
5. L'événement a levé ce qu'il pouvait rester de doutes et montré la sagesse de cet atermoiement, alors que la précipitation risquait de tout compromettre. Gide, Journal,1943, p. 241.
SYNT. Des atermoiements sans fin, des atermoiements successifs, chercher des atermoiements.
PRONONC. ET ORTH. : [atε ʀmwamɑ ̃]. Pour l'orth. de atermoiement, Ac. (en dernier lieu éd. de 1878) offre la var. atermoîment (cf. de même Gattel 1841, Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906, Quillet 1965).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. [1605 Hernandez de Santiago, Considérations I, 339, d'apr. Fr. mod., t. 5, p. 70]; 1609 dr. attermoyemens « délai accordé à un débiteur par ses créanciers » (Recueil général des anciennes lois françaises, édit. mai 1609, éd. Isambert et Taillandier, Paris 1829, t. 15, p. 351 : Defendons aussi à ceux qui sont véritablement créanciers [...] de faire aucuns accords, contrats ni attermoyemens ausdits banquerouttiers et leurs entremetteurs, mais les poursuivre par les voyes de justice); forme atermoiement dep. Ac. 1740; atermoîment ds Ac. 1798 et 1878; 2. 1848 p. ext. atermoiement « délai, action de différer » (Chateaub., Mém. O.-T., 4, 9 ds Rob. : D'un autre côté, on tire de l'extrême jeunesse des raisons d'atermoiements; quand on a beaucoup de temps à dépenser, on se persuade qu'on peut attendre). Dér. du rad. de atermoyer*; suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 50.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Cap. 1936. − Comm. t. 1 1837. − Lemeunier 1969. − Réau-Rond. 1951.