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ASTICOT, subst. masc.
Petit ver blanc, larve d'insectes qui déposent leurs œufs sur les substances animales en décomposition et servant d'appât pour la pêche. Les asticots naissent de la viande putréfiée :
1. En voilà encore un de parti! Ce pauvre père Parain, je le vois maintenant dans son suaire comme si j'avais le cercueil, où il pourrit, sur ma table, devant mes yeux. L'idée des asticots qui lui mangent les joues ne me quitte pas. Flaubert, Correspondance,1853, p. 340.
2. ... qu'est-ce que c'est au juste que les asticots funéraires? − Je connais un peu la question, dit Offroir, l'ayant étudiée avec le savant docteur Mégnin. Ce sont bien en effet, tout au moins durant les premiers temps de la putréfaction, des asticots puisqu'il s'agit de larves de diptères, notamment de calliphora vomitoria qui n'est autre que la grosse mouche bleue, de curtonevra stabulans aux mœurs rurales, de phora atterrima et d'ophyra cadaverica lesquelles n'apparaissent que lorsque la fermentation ammoniacale succède aux fermentations butyrique et caséique. Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 205.
P. ext., pop. Ver rouge.
Arg. ,,Personne mince comme un fil (Argot du peuple)`` (Ch. Virmaître, Dict. d'arg. fin-de-s., 1894) :
3. ... Toi, file à l'embellie, en double, l'asticot. T. Corbière, Les Amours jaunes,1873, p. 200.
,,Se dit d'une personne de peu d'importance (physiquement ou socialement)`` (Éd. 1967).
Expr. Boîte à asticots. ,,Cercueil`` (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 47). Faire des asticots. ,,Être enterré`` (Bruant 1901).
Rem. On trouve aussi astibloche ou astibloque :
4. ... un p'tiot ginglard qu'était pas piqué des astibloques. A. Bruant, Dict. fr.-arg.,1901, p. 359.
5. Ce fromgi avait des astibloches. Marcus, Quinze fables célèbres(racontées en arg. par Marcus), 1947, p. 2.
PRONONC. : [astiko]. Passy 1914 donne également la possibilité d'une prononc. de la finale avec [ɔ] ouvert. Cf. abricot.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1828 « petit ver » (Vidocq, Mémoires de Vidocq, t. 2, p. 287 : Ecoute ... tu connais bien la marchande d'asticots qui se tient au bas du pont Notre-Dame? ...) 1836 arg. p. ext. (Vidocq, Les Voleurs, t. 2, p. 336 : vermicelle. Asticot); 1873 pop. (supra ex. 3); 1882 astibloche « ver » (d'apr. Chautard, Vie, 1931, p. 626); 1901 astibloque « id. » (Bruant, p. 359). Orig. inconnue. Peut-être déverbal de asticoter* « agacer », d'où asticot « ce qui sert à agacer, à attirer le poisson » (cf. taquiner le goujon « pêcher »). Les formes astibloque, astibloche demeurent obscures; un rattachement au m. fr. bloche « motte de terre » (1400 Champagne ds Gdf.; FEW t. 15, 1repart., p. 164b, s.v. néerl. Blok) ne paraît pas devoir être retenu.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 62.
BBG. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Colomb. 1952/53, p. 89. − Éd. 1967. − Esn. 1966. − France 1907. − Husson 1970. − Larch. 1880. − Larch. Suppl. 1880. − La rue 1954. − Le Breton Suppl. 1960. − Littré-Robin 1865. − Michel 1856. − Pollet 1970. − Privat-Foc. 1870. − Séguy 1967.