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ASPERSION, subst. fém.
I.− Action d'asperger; résultat de cette action. Légère aspersion (Ac. 1798-1932), faire, recevoir une aspersion :
1. Après trois quarts d'heure de traversée et une nouvelle aspersion d'eau de mer, nous mettons pied sur le quai de la ville. Loti, Fleurs d'ennui,1882, p. 255.
2. ... pour mater l'insomnie et ramener le calme, il fut réduit aux courtes aspersions dans sa baignoire ou dans son tub, aux simples affusions froides, suivies d'énergiques frictions pratiquées, à l'aide du gant de crin, par son domestique. Huysmans, À rebours,1884, p. 133.
3. Pendant les grandes chaleurs et lorsque la sécheresse se prolonge, les arbres souffrent. Une simple aspersion, donnée sur les feuilles, le soir, après le coucher du soleil, avec de l'eau à la température de l'atmosphère, suffit pour les rétablir. A. Gressent, Traité complet de la création des parcs et jardins,1891, p. 658.
Spéc., RELIG. Action d'asperger d'eau bénite. Baptême par aspersion (Ac. 1798-1932) :
Rem. ,,L'aspersion se distingue (...) soit de l'« ablution » totale ou partielle du corps, soit de l'« effusion » d'un liquide. Nous trouvons chez les Hébreux la plus grande variété dans la matière et le rite des aspersions.`` (Bible 1912).
P. métaph., MYSTIQUE. Impression de la grâce sur le cœur. Avoir le cœur purifié par une aspersion intérieure (Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Littré, Guérin1892, Rob.).
II.− CÉRAM. Glaçage par aspersion. Procédé qui consiste à asperger la pièce à glacer de la substance destinée à la rendre imperméable. ,,Le glaçage par aspersion ne s'emploie que pour les poteries les plus grossières.`` (A. Brongniart ds Lar. 19e-Lar. encyclop.).
Rem. 1. Attesté aussi ds Guérin 1892 et Quillet 1965. 2. On rencontre dans les dict. 2 synon. rares de aspersion. a) Aspergement, subst. masc. (dér. de asperger*, suff. -ment1*), 1585 (Du Fouilloux, Fauconn. ds Gdf.) − 1611, Cotgr.; repris dep. Besch. 1845 par la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. (cf. Littré : ,,l'aspergement de l'assistance se dit quand on considère qu'elle est aspergée; mais l'aspersion de l'eau bénite, quand on considère l'action de projeter cette eau``). b) Aspersement, subst. masc. (1808, Boiste; dér. du verbe asperger*, suff. -ment1*). Donné comme néol. ds Ac. Compl. 1842, comme inus. par Besch. 1845 ou peu usité par Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.
PRONONC. : [aspε ʀsjɔ ̃]. Pour Fér. 1768 [ε] ouvert est long. Aspergement : [aspε ʀ ʒ əmɑ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1160-70 liturg. « action d'asperger (d'eau bénite) » (G. de St-Pair, Mont-Saint-Michel, éd. Fr. Michel, 854 ds T.-L. : Seit feiz ala tot environ [autour de l'autel], Tosdiz faisant s'aspersïon); av. 1680 fig. (cont. relig.) (Rich. : Aspersion [...] Avoir le cœur purifié des souillures de la mauvaises [sic] concience par une aspersion interieure. Port Roial); 1718 liturg. (Ac. : [...] On dit, Baptiser par aspersion, pour dire, Baptiser par infusion, à la différence du Baptesme par immersion). Empr. du lat. aspersio « action d'asperger » attesté dep. Cicéron, Div., 1, 23 ds TLL s.v., 827, 72; terme de liturg. « action d'asperger d'eau bénite », lat. médiév., x-xies. (Vita Felici episc. Treverensis, p. 74 ds Mittellat. W. s.v., 1041, 13); per aspersionem baptizare, 1225-1227, Caesarius, mon. Heisterbacensis, Mirac., II, 2, 18, ibid., 1041, 32.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 15.
BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bach.-Dez. 1882. − Bible 1912. − Colas-Cab. 1968. − Dheilly 1964. − Foi t. 1 1968. − Marcel 1938 − Nysten 1814.