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AROMAL, ALE, AUX, adj.
Qui est plein d'arômes, ou qui provient d'arômes :
1. Tout est sauvé! La fleur, le printemps aromal, L'éclosion du bien, l'écroulement du mal, Fêtent dans sa course enchantée Ce beau globe éclaireur, ce grand char curieux, Qu'Empédocle, du fond des gouffres, suit des yeux, ... Hugo, La Légende des siècles,t. 2, 1859, p. 840.
2. Des fleurs, encore des fleurs, partout des fleurs! ... C'était une gigantesque débauche de fleurs, une colossale orgie aromale, d'un caractère tout particulier, inconnu chez les autres peuples. T. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 235.
Rem. Noté comme néol. par Lar. 19e.
SYNT. Mouvement aromal (Fourier, cf. étymol.).
Iron. Trompe aromale :
3. Les esprits, après la mort et dans l'extase, y [dans les mondes supérieurs] sont transportés. Mais quelquefois ils descendent sur notre globe, où ils font craquer les meubles, se mêlent à nos divertissements, goûtent les beautés de la nature et les plaisirs des arts. Cependant plusieurs d'entre nous possèdent une trompe aromale, c'est-à-dire derrière le crâne un long tuyau qui monte depuis les cheveux jusqu'aux planètes et nous permet de converser avec les esprits de Saturne; les choses intangibles n'en sont pas moins réelles, et de la terre aux astres, des astres à la terre, c'est un va-et-vient, une transmission, un échange continu. Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 80.
ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1837 mouvement aromal (Ch. Fourier, Théorie de l'Unité universelle ds Lar. 19e: Une étrange lacune dans nos sciences [...] est qu'on soupçonne à peine l'existence du mouvement aromal; jamais cette branche de mouvement n'a été l'objet d'aucune recherche. Et cependant elle joue un rôle supérieur dans l'harmonie de l'univers matériel, harmonie que la mécanique aromale permet seule d'expliquer. Faute de connaissances en cette matière, nos physiciens et nos astronomes ne nous diront jamais la règle de répartition des satellites, la règle des emplacements ou postes assignés aux planètes, etc...); 1844 corps aromal (Gautier, Art dram. en France, 3, 249 ds Quem. : corps aromaux, comme ceux de Vénus et de sa suite). Mot forgé par Charles Fourier (1772-1837), fondateur de l'école phalanstérienne, et appliqué au système de distribution des aromes qui régissent les relations des astres; dér. de arome*; suff. -al*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 6.
BBG. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 324. − Rheims 1969.