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ARCHEVÊCHÉ, subst. masc.
A.− Province ecclésiastique comprenant plusieurs évêchés et placée sous l'autorité d'un archevêque :
1. C'était l'évêque de Bayeux, Leudowald, qui, à titre de premier suffragant de l'archevêché de Rouen, devait prendre le gouvernement de l'Église métropolitaine durant la vacance du siège. Il se rendit dans la Métropole, et de là il adressa officiellement à tous les évêques de la province une relation de la mort violente de Praetextatus; ... Thierry, Récits des temps mérovingiens,t. 2, 1840, p. 185.
Vx. Obtenir un bon, un riche archevêché. Devenir titulaire d'une province ecclésiastique aux riches revenus.
P. méton. Dignité d'archevêque. Il obtint un archevêché.
Rem. Littré estimant ,,qu'en ce [dernier] sens, on dit aujourd'hui archiépiscopat``; ce sens est maintenu par Ac. 1878 et Ac. 1932-35. En fait ce sens est abstraitement tiré des loc. verbales; il ne s'emploie pas lorsque la dignité d'archevêque est seulement honorifique.
B.− Lieu où siège l'archevêque.
1. Demeure où l'archevêque exerce ses fonctions et où généralement il réside. Se rendre à l'archevêché; la cour de l'archevêché.
2. P. ext.
a) Ville où se trouve un siège archiépiscopal. Besançon est un archevêché (Ac.1835-1932).
b) Services de l'administration archiépiscopale :
2. Monsignore Landriani ayant appris cette nouvelle affectation, fit appeler Fabrice beaucoup plus souvent qu'à l'ordinaire, et voulut avoir avec lui de fort longues conversations; il l'obligea même à des conférences avec certains chanoines de campagne, qui prétendaient que l'archevêché avait agi contre leurs privilèges. Fabrice prit toutes ces choses avec l'indifférence parfaite d'un homme qui a d'autres pensées. Stendhal, La Chartreuse de Parme,1839, p. 443.
Rem. Ce sens n'est enregistré dans aucune des éd. de l'Ac.
PRONONC. ET ORTH. : [aʀ ʃ əvε ʃe]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 notent une durée mi-longue pour la 3esyllabe du mot. Fér. Crit. t. 1 1787 rappelle : ,,on écrivait autrefois, Archevesché, archevesque``.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1138 arcevesquié « province eccl. qui est sous la juridiction d'un archevêque » (G. Gaimar, Hist. des anglais, éd. Hardy-Marlin, 1492 ds Z. rom. Philol., t. 68, p. 404); 1155 « id. » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, Paris, 1938, 5239-40 : Fire establir evesquiés E desur ço arcevesquiés); p. ext. a) 1671 (Pomey, Dict. royal augm.; Archevéché. Palais d'Archevèque); b) 1835 (Ac. : Archevêché. Il se dit également de La ville où est un siége archiépiscopal. Besançon est un archevêché); 2. 1671 archevesché (Pomey, loc. cit. : Archevesché. Dignité d'archevèque). Dér. de archevêque* d'apr. évêché; suff. *; cf. le lat. médiév. archiepiscopatus, au sens 1, « diocèse ou province eccl. placée sous l'autorité d'un archevêque », 965-72, Joh. XIII pap. epist. éd. Kehr, Abh.-Preuss. Ak., 1926, II, p. 41 ds Nierm.; au sens 1 b 981 Charta archiepiscopatus Magdeburgensis, 95, p. 138, 11 ds Mittellat. W. s.v., 887, 32; au sens 2, 795-816, Leonis III pap. epist. Epp. V, p. 60 ds Nierm.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 141.
BBG. − Blanche 1857. − Dainv. 1964. − Foi t. 1 1968. − Pissot 1803. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 351.