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APPOINTER2, APPOINTIR, verbe trans.
A.− Emploi trans. Rendre pointu, aiguiser en pointe :
1. Pourtant, ces temps derniers, j'avais pris une résolution : j'irais à lui; je lui dirais : Louis, il faut à présent que nous causions. Si quelqu'un peut te comprendre ici, c'est moi ... Oui, vraiment, je me sentais à la veille de lui parler. Et tout à coup, la catastrophe : − Second, Louis. Et de loin, de plus loin que jamais, me disais-je, je le regardais qui appointait un crayon, avec l'air de ne rien entendre, mais un peu crispé, un peu pâle, me semblait-il. Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 502.
2. Les Australiens faisaient des grattoirs avec les éclats courts qu'ils avaient détachés des nuclei de pierre, donnant à certains un bord concave et s'en servant pour appointir l'extrémité de leurs lances de bois ... Lowie, Manuel d'anthropol. culturelle,1936, p. 135.
P. métaph. :
3. Ma mère protestait à ces complaisances; le sans-gêne de M. Gueroult l'indignait; elle prétendait lui faire payer ce prestige, auquel elle ne pouvait elle-même se dérober, par une pluie de menues épigrammes dont elle tentait de le larder, mais qu'elle appointait et dirigeait assez mal, de sorte que lui ne faisait que s'en amuser. Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 399.
B.− Emploi pronom. Se terminer en pointe :
4. Au fond de la pièce, se dressait la table du père Abbé; elle était semblable aux autres, mais la boiserie plaquée sur la muraille, derrière elle, s'appointait en forme de cône et était surmontée d'une croix. Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 56.
Au fig. S'aiguiser :
5. En même temps que s'appointait son désir de se soustraire à une haïssable époque d'indignes muflemens, le besoin de ne plus voir de tableaux représentant l'effigie humaine tâchant à Paris entre quatre murs, ou errant en quête d'argent par les rues, était devenu pour lui plus despotique. Huysmans, À rebours,1884, p. 70.
PRONONC. ET ORTH. : [apwε ̃te], [apwε ̃ti:ʀ]. Demi-longueur pour [ε ̃] ds Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. Fér. Crit. t. 1 1787 admet la var. graph. apointer.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1177 apointer « diriger la pointe de qqc. vers qqc. » (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. W. Foerster, 3496, Halle 1887, p. 146 : Mil foiz las et dolanz s'apele Et chiet pasmez, tant fu dolanz; Et s'espee qui fu colanz chiet del suerre, si li apointe As mailles del haubere la pointe) − xvies., Peletier ds Gdf.; 2. 1200-1220 « tailler en pointe » (Raimbert de Paris, Ogier le Danois, 4247 ds Gdf. Compl. : Prist un cotel q'il vit sus le doblier Dont uns valles li tranchoit le mengier; Grans fu e lons et devant apointies); fin xves. intrans. « se terminer en pointe » (P. de Garcie, Grant Routtier de mer, fo42 ro, ibid.) − ,,vieux et hors d'usage`` ds Trév. 1771; 3. 1690 hérald. (Fur.). Dér. de pointe*; préf. a-1*, dés. -er ou -ir.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 15.
BBG. − Baudr. Pêches 1827. − Bél. 1957. − Jossier 1881. − Remig. 1963.