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APPESANTISSEMENT, subst. masc.
Action de devenir plus pesant, de s'appesantir; résultat de cette action.
A.− Appesantissement de qqn ou de qqc.
1. [En parlant d'une pers., ou d'une partie du corps, d'une faculté de l'esprit, etc.] :
1. Ô la santé! ... J'éprouve un appesantissement général, de l'ouïe, de la vue, de l'attention, un léger point au côté gauche, et je crois déjà voir tomber ces dents dont on m'a hier annoncé la perte prochaine. − Supposé que cet affaissement soit passager et qu'au plongeon momentané succède un retour à la surface joyeuse de la vie, n'importe, c'est toujours un avertissement sinistre : ... Amiel, Journal intime,1866, p. 263.
Rare, vx. Être en appesantissement. Être dans un engourdissement intellectuel progressif (cf. appesantir II B 1) :
2. Nos Maximi (Lamartine, etc...) sont, selon moi, en dilapidation ou en appesantissement, en un mot en décadence. Nos Juniores tel que Musset, sont féroces d'amour-propre et ne répondent à chaque bon procédé que par des grossièretés. Sainte-Beuve, Correspondance générale,t. 5, 1818-69, p. 678.
2. [En parlant d'un inanimé abstr.] :
3. La dé-localisation de la monnaie est toute relative pour cette raison centrale que, dans une économie à base de concurrence des individus et des groupes, les plans d'emploi de la monnaie ne peuvent être rendus entièrement compatibles ni par application d'une règle du jeu, ni par appesantissement d'une souveraineté de fait inébranlable. Perroux, L'Économie du XXesiècle,1964, p. 134.
B.− Rare. Appesantissement sur (qqc.).Action de s'arrêter longuement sur (cette chose) :
4. Mais ce n'est pas l'attention au péché, comme le laisse croire un jansénisme tenace, qui est au centre de la vie morale chrétienne, c'est la μ ε τ α ́ ν ο ι α, le changement du cœur et la vie de la grâce, qui l'opère et le couronne. Ce vocabulaire même suffirait à montrer combien étrangères à l'obsession morose, à l'appesantissement sur le révolu, sont les réalités qu'il désigne. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 710.
PRONONC. : [apəzɑ ̃tismɑ ̃]. Pt Rob. omet le [ə], Warn. 1968 le note facultatif.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1570 fig. « état d'une personne appesantie » (Gentian Hervet, Cité de Dieu, II, 25 d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 256 : Nous sommes donc appesantis de ce corps corruptible, et sçachans la cause de cest appesantissement ... nous ne voulons pas estre dépouillez du corps, ains estre vestus par dessus de son immortalité); appesantissement d'esprit (Ac. 1694, s.v. poids); xviies. fig. « punition » (Pascal, Préf., 9 ds Littré : C'est un appesantissement de la main de Dieu). Dér. du rad. du part. prés. de appesantir*; suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 12.