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APAISANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de apaiser*.
II.− Emploi adj. Qui apaise, procure la paix.
A.− [En parlant d'une pers.] Influence apaisante :
1. ... je trouvais la présence de Renée très apaisante. Maurois, Climats,1928, p. 135.
1. [En parlant d'une manifestation de la vie intérieure] :
2. ... en réalité, ces impressions antérieures ne tiennent qu'une petite place dans un amour de ce genre, dans sa force, dans sa souffrance, dans son besoin de douceur et son refuge vers un souvenir paisible, apaisant, où l'on voudrait se tenir et ne plus rien apprendre de celle qu'on aime, ... Proust, La Prisonnière,1922, p. 76.
3. Il en résulte une labilité exceptionnelle du rythme psychique (on parle d'un caractère « coulant »), une fraîcheur et un velouté de surface qui évoquent le miroir lisse d'une eau calme. Quand la douceur n'est plus seulement complexion, mais grâce et vertu, une lumière intérieure, régulière et apaisante, vient éclairer cette aisance psychique. Elle est alors une maîtrise supérieure de l'affectivité, ... Mounier, Traité du caractère,1946, p. 288.
2. En partic. [En parlant d'un signe humain]
a) [Larmes] :
4. ... les larmes sont à la fois plainte et consolation, fièvre et apaisante fraîcheur. Elles sont aussi un suprême alibi (...) elles métamorphosent la femme en une fontaine plaintive... S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe,1949, p. 434.
b) [Paroles] Déclaration apaisante, mots apaisants :
5. Voilà cependant qu'une femme m'explique sa conduite d'une façon qui me calme. Mon inquiétude s'est dissipée comme si mon cœur avait eu soif de ces paroles apaisantes. J. Bousquet, Traduit du silence,1935-36, p. 46.
B.− [En parlant de la nature silencieuse] :
6. ... il [Patrick] ne pensait plus qu'à la jeune fille, avec une tendresse navrée qui s'adoucit un peu quand sa voiture s'engagea, une fois Pringy et Chailly passés, entre les massifs séculaires de la forêt tout dénudés par ce jour de la fin de l'hiver, mais si apaisants de silence et de sérénité. P. Bourget, Nos actes nous suivent,1926, p. 81.
Spéc. [En parlant de l'obscurité et de la nuit] :
7. Ils [les attelages des riches Marseillais] pénétraient au pas dans les parcs, sous les dômes apaisants de la nuit, des feuillages et des oiseaux. Giono, Chroniques,Noé, 1947, p. 191.
[Avec un art. déf. à valeur anaphorique dém.] Les apaisantes, « celles (qui sont) apaisantes » :
8. Oh, ma petite amie, aimons ces heures-là! aimons-les, car ce sont elles, les apaisantes, qui sur nos cœurs meurtris posent leurs bons silences, aimons-les! leur tristesse éveille ces sanglots et ces larmes d'enfant qui baignent vos yeux clos ... aimons ces soirs de fièvre où l'on pleure sans cause, ces soirs où tout fait mal, où le parfum des roses semble aviver en nous de coupables langueurs... R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 139.
PRONONC. : [apεzɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t].
STAT. − Fréq. abs. littér. : 155.