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ANTISEPTIQUE, adj. et subst. masc.
A.− Méd. (Se dit d'un) agent chimique, thérapeutique qui, soit à la surface, soit à l'intérieur d'un organisme vivant, peut s'opposer au développement ou même à la survivance des ferments putrides, des germes pathogènes. Pansement, remède antiseptique; user des antiseptiques; un puissant antiseptique. (Ac. 1798-1932) :
1. Pas de vérité, que provisoire. (J'ai encore connu le temps où l'on croyait avoir tout résolu par les antiseptiques. « Tuer le microbe ». On s'est aperçu que, souvent, du même coup, on tuait les cellules vivantes.) R. Martin du Gard, Les Thibault,Épilogue, 1940, p. 994.
2. La durabilité tient avant tout à la présence dans le bois de matières antiseptiques, soit naturelles telles que les tannins (châtaignier, chêne), les résines (pin maritime, cèdre), les oléorésines (essences coloniales); soit artificielles telles que les sels antiseptiques, la créosote, etc. ... J. Campredon, Le Bois,1948, p. 21.
B.− Au fig. (Se dit d'un) phénomène psychique, spirituel susceptible de s'exercer contre la corruption morale, etc. :
3. Il semble donc que si quelqu'un devait échapper à cette sorte d'influenza morale qui sévit si fort dans les salons, ce fût Victor Charrigaud, mieux que tout autre préservé de la contagion par cet admirable antiseptique : l'ironie ... Mais l'homme n'est que surprise, contradiction, incohérence et folie... À peine eut-il senti passer les premières caresses du succès, que le snob qui était en lui − et c'est pour cela qu'il le peignait avec une telle force d'expression − se révéla... Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 191.
PRONONC. : [ɑ ̃tisεptik]. Passy 1914 note une durée mi-longue pour la 1resyllabe du mot.
ÉTYMOL. ET HIST. A.− Méd. 1. adj. 1763 « propre à arrêter la pollution microbienne, qui prévient ou arrête l'infection » (Adanson, Famille des Plantes II, 622, s.v. antiseptikes, ou Antiputrides ou Balsamikes, qui empêchent les plaies de venir en supuration, ou en Gangrène); 1765 (Encyclop. t. 15, s.v. septique : ... M. Pringle, de la Société royale de Londres, & médecin des armées britanniques, a donné à la suite de ses observations sur les maladies des armées dans les camps & dans les garnisons, des mémoires excellens, lus à la société royale, sur les substances septiques & anti-septiques. Ses expériences prouvent qu'il y a beaucoup plus de substances qui résistent à la putréfaction, qu'il n'y en a qui la favorisent); 2. subst. 1765 « médicament employé contre les infections microbiennes » (Encyclop. t. 15, s.v. septique). B.− Sens fig. 1895, (Huysmans, En route, t. 1, p. 2I : Comme un antiseptique supraterrestre). Soit empr. à l'angl. antiseptic « id. » (Mack. t. 1, p. 242), A 1 attesté dep. 1751 (Gentl. Mag. 557 ds NED), A 2 dep. 1751 (loc. cit., ibid.). B adj. dep. 1820 (Southey, Wesley I, 204, ibid.); subst. dep. 1825 (Bentham, Ration. Reward, 175, ibid.); l'angl. antiseptic est composé du lat. septicus « qui putrifie » et du préf. anti-. À l'appui de l'hyp. d'une orig. angl. les travaux du savant anglais Pringle, supra; − soit dér. de septique*; préf. anti-*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 22.
BBG. − Bonv. 1969. − Bouillet 1859. − Duval 1959. − Fromh.-King 1968. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Husson 1970. − Lar. méd. 1970. − Lar. mén. 1926. − Lasnet 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. − Nysten 1824 (s.v. anti-septique).Privat-Foc. 1870. − Uv.-Chapman 1956. − Vieill. 1970.