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AMIRAL1, AUX, subst. masc.
A.− Grade le plus élevé dans la marine de guerre :
1. ... je reçus une invitation signée du nom d'un comte jadis célèbre et dont la famille avait donné des ministres aux rois de France, des évêques au clergé et des amiraux à notre Marine nationale. Bref, un insigne personnage et qui me priait en termes excellents de bien vouloir me rendre chez lui pour parler du passé... L.-P. Fargue, Le piéton de Paris,1939, p. 247.
2. Il était évident que les Anglo-saxons étaient en train d'élaborer le plan d'une vaste opération sur le théâtre occidental. Le général Marschal, chef d'État-major de l'armée américaine, et l'amiral King, commandant en chef de la flotte de l'Atlantique, avaient séjourné à Londres au mois de mai en évitant de me voir. Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,L'Appel, 1954, p. 207.
Titre donné aux amiraux, contre-amiraux, vice-amiraux.
Rem. Selon Le Clère 1960, on écrit Monsieur l'Amiral, Monsieur le Vice-Amiral d'Escadre x; dans la langue parlée, on dit Amiral pour Amiral, Vice-Amiral, etc., non précédé de Monsieur ou de mon; cf. aussi Amirale subst. fém., réduction de Madame l'Amirale, titre de la femme d'un amiral.
Amiral de la Flotte. ,,Titre assumé par l'Amiral chef d'État-major de la marine française en juin 1939.`` (Gruss 1952).
B.− Dignité équivalente à celle de Maréchal de France.
En partic., HIST. Grand Amiral, Grand-Amiral, Grand-Amiral de France ,,Dignité de la Couronne. (...) Chef de toute la Marine (guerre et commerce)`` (Gruss 1952); Amiral de France ,,Dignité correspondant à celle de Maréchal de France, mais qui n'a pas été rétablie comme cette dernière l'a été en 1916.`` (Gruss 1952) :
3. Cependant les principaux seigneurs du Parlement et du Conseil s'empressèrent à venir le voir, l'assurant que tout irait bien, et qu'il serait vengé d'une injure qui touchait à l'honneur de la Couronne. L'Amiral de France, le sire de Coucy, le sire de Saint-Pol, lui conseillèrent de se retirer dans son château de Montlhéry et de les laisser conduire cette affaire. P. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1821-1824, p. 371.
4. À Madrid, je me rappelle, le coup des obsèques du Grand Amiral, qu'est-ce que j'ai pu rigoler... J. Audiberti, Le Mal court,1947, III, p. 182.
Rem. En sc. naturelles, le mot désigne : a) un papillon qui est une variété de vanesse (cf. H. Coupin, Animaux de nos pays, dict. pratique, 1909, p. 267), b) un ,,oiseau d'une espèce rare et énorme, ayant sur ses longues pennes les trois étoiles dessinées en noir`` (P. Loti, Mon frère Yves, 1883, p. 78), c) une coquille de la classe des gastéropodes (cf. Privat-Foc. 1870).
Prononc. ET ORTH. : [amiʀal], masc. plur. [amiʀo]. Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787 signalent une forme anc. admiral.
Étymol. ET HIST. − 1. Vers 1100 a. fr. amiralt « émir chez les Sarrazins » (Ch. de Rol., éd. Bédier, vers 1503 : En Val Metas li dunat uns diables, Si li tramist li amiralz Galafes); 1200 a.fr. m.fr. amiral (J. Bodel, Jeu de Saint Nicolas, éd. Jeanroy, vers 315 : Mahom saut l'amiral del Coine, De par le roy qui sans essoigne Li mande qu'en s'aïe viegne!); 2. av. 1212 amiral « chef de flotte » (Villehardouin, Chron., 476 ds Quem. t. 1 1959 : Et lors li vint une novele que Esturiens qui ere amirals des galies Toldre d'Ascre ere entrez a X et XII galies en Boque d'Avie, el Braz sain George). Empr. à l'ar. amīr al-' ālī « très grand chef » (EWFS2, FEW t. 19, s.v. amīr, Brüch, Z. rom. Philol. t. 42, pp. 226-227) et non de l'ar. amīr-al-(bahr) « commandant de la mer » (Dauzat 1968) ou amīr-ar-rahl « commandant de la flotte » (Lok. 1927), en raison du sens des premières attest. Le sens 2 est apparu d'abord à la cour normande de Sicile, et de là en France (voir FEW, loc. cit.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 976. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 2 097, b) 721; xxes. : a) 544, b) 1 646.
BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Arv. 1963, pp. 281-282. − Bach.-Dez. 1882. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Esn. 1966. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 214, 298. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Jossier 1881. − Kemna 1901, pp. 57-59. − La Rue 1954. − Lasnet 1970. − Le Clère 1960. − Leloir 1961. − Lep. 1948. − Mét. 1955. − Mont. 1967. − Pissot 1803. − Privat-Foc. 1870. − Spr. 1967. − Will. 1831.