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ALTESSE, subst. fém.
I.− Titre d'honneur donné aux princes et aux princesses, en particulier aux princes et aux princesses du sang :
1. Le titre d'altesse (italien : altezza) a été porté par les rois de divers pays jusqu'au xviesiècle. Aujourd'hui, sauf quelques rares exceptions, le titre d'altesse royale ou impériale appartient à tous les princes issus en ligne directe d'un roi ou d'un empereur, et celui d'altesse sérénissime à leurs collatéraux. De plus, on donne le titre d'altesse aux princes souverains qui ne sont pas rois. (Monaco, Luxembourg.) Spr.1967, s.v. Style administratif, Les souverains étrangers.
Rem. Le mot est gén. empl. sans déterm. ou avec le poss. de la 2eou de la 3epers. : Je n'en sais rien, altesse. Votre altesse acceptera-t-elle de ...? Dites à son altesse que ... Son altesse l'archiduc arrive jeudi. Avec l'art. déf. dans la loc. fam. donner de l'altesse à qqn (flatter qqn en l'appelant par le titre vrai ou faux d'altesse).
P. méton. La personne qui porte ce titre :
2. Paris était repu de majestés et d'altesses; il avait acclamé l'empereur de Russie et l'empereur d'Autriche, le sultan et le vice-roi... É. Zola, L'Argent,1891, p. 272.
3. ... elle-même y rencontrait souvent trois ou quatre altesses qui se contentaient de mettre leur carte chez elle. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le Côté de Guermantes 1, 1920, p. 457.
P. ext., plais. ,,Ceux qui sont au premier rang.`` (Lar. 19e). Les altesses de la finance, les altesses du barreau (Lar. 19e).
II.− VITIC. ,,Cépage blanc de Savoie, objet d'une appellation d'origine simple. Moelleux et doux à la fois, comme le montrachet, ce vin devient sec en vieillissant, comme le château-grillet.`` (Ac. Gastr. 1962).
Prononc. : [altεs].
Étymol. ET HIST. − 1500 altese forme italianisante (O. Maillard, Serm., ms. Univers., p. 244 ds Gdf. Compl. : Le prince et la sua altese); 1560 « altesse » (Ronsard, VII, 322 ds Delb., Rec. d'apr. DG : Pour l'honneur de leur Altesse). Empr. − soit à l'esp. alteza (Dauzat 1968, Bl.-W.5, en 2ehyp.), attesté dans le même emploi dep. 1256-1263, Las Siete Partidas de Alfonso X el Sabio, prol. ds Al. 1958. L'esp. est emprunté au b. lat. altitia (d'où aussi fr. hautesse*, mot héréditaire) Chiron, 36 ds TLL s.v., 1764, 71 − soit plus prob. (étant donné, la construction la sua altese de la 1reattest.) à l'ital. altezza (Dauzat 1968, Bl.-W.5en 1rehyp.; Kohlm. 1901, p. 28; Tracc. 1907, p. 102; Sar. 1920, p. 5; Wind 1928, p. 180; Brunot t. 2, p. 209; Nyrop t. 1, § 61), attesté au même sens dep. le xvies. (Boccaccio, Dec, 3, 5 ds Batt. t. 1 1961 : Ardirò di porgere i prieghi miei alla vostra altezza, dalla qual sola ogni mia pace, ogni mio bene e la mia salute venir mi puote) au sens gén. de « hauteur » dep. Br. Latini, Batt. L'ital. est de même origine que l'esp. alteza.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1191. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 1 898, b) 2 595; xxes. : a) 2 339, b) 646.
BBG. − Ac. Can.-Fr. 1968. − Ac. Gastr. 1962. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Dup. 1961. − Fér. 1768. − Lacr. 1963. − Pope 1961, § 656, 660. − Sar. 1920, p. 5. − Spr. 1967.