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AFFINAGE, subst. masc.
TECHNOL. DIVERSES (alim., métall., chim.). Action d'affiner (une matière, un objet; cf. affiner I A).
A.− Emploi abs. :
1. Quand la masse est bien fondue, on procède à l'affinage, opération qui consiste à maintenir une température suffisante pour que la masse vitreuse reste bien liquide. Ch.-A. Wurtz, Dict. de chimie pure et appliquée,t. 3, 1869-1878, p. 663, s.v. verre.
2. Le puddlage diffère de l'affinage par la nature seule du combustible;... E. Barberet, Traité pratique de serrurerie,1888, p. 2.
3. La cave d'affinage est la pièce dans laquelle la pâte de fromage continue à être le siège de transformations destinées à leur faire acquérir toutes leurs qualités... A.-F. Pouriau, La Laiterie,1895, p. 587.
4. D'autres opérations métallurgiques prennent le métal brut, et le transforment en un métal commercial, présentant le degré de pureté voulu, d'ailleurs variable avec l'emploi; ces dernières opérations constituent l'affinage. L. Guillet, Traité de métallurgie générale,1923, p. 1.
5. Dans le multifiltre (...) le tuyau de communication sert au vin non parfaitement limpide que donne un filtre dans la période dégrossissante pour le passage dans le filtre voisin en période d'affinage. R. Brunet, Le Matériel vinicole,1925, p. 443.
6. La maturation [de la bière] est (...) un phénomène d'affinage... Boullanger, Malterie, brasserie,1934, p. 486.
B.− [Suivi d'un compl. prép. marquant la matière sur laquelle s'exerce l'opération] :
7. Autant que possible [pour la galvanoplastie], il faut choisir des sulfates provenant de l'affinage des monnaies ou des capsuleries;... H. Fontaine, Électrolyse,1885, p. 186.
8. Le sucre de canne sucre un peu mieux que celui de betterave, parce que l'affinage du sucre de canne peut être poussé plus loin que celui de betterave... L.-E. Audot, La Cuisinière de la campagne et de la ville,1896, p. 498.
Rem. À propos de l'affinage du sucre et du salpêtre, Littré observe : ,,on dit maintenant raffinage pour ces deux substances``.
Affinage du grain. ,,Procédé permettant par fonderie, traitement thermique ou déformation mécanique, de réduire la grosseur moyenne du grain d'un métal ou d'un alliage.`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968).
Affinage par zone fondue. ,,Procédé de purification d'un métal par fusion localisée d'une zone et déplacement progressif de cette zone en fusion à travers un barreau à affiner.`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968).
Rem. 1. Syntagmes fréq. : affinage de la bière, du fromage, du grain, de métaux, des monnaies, de l'or (Ac. 1798-1932), du salpêtre, du sucre, du verre, du vin; cave, période, phénomène d'affinage. 2. Dans le domaine de la métall. le mot désigne, outre l'opération dont l'effet est de purifier un métal, celle ,,qui consiste à étirer les aciers bruts et de cémentation en barres, et à en réunir et souder plusieurs ensemble`` (La Châtre t. 1 1865). 3. Parmi les autres domaines techn., citons : la reliure où affinage désigne ,,l'action de coller une bande de papier sur le côté du carton destiné à être passé dans le mors du volume, pour l'empêcher de s'émousser`` (Besch. 1845); les text. ,,l'action de rendre le chanvre plus fin et plus beau au moyen de peignes serrés`` (ibid.); l'agric. ,,l'opération qui a pour but de diviser la terre et de la soumettre par là même plus parfaitement à l'accès de l'eau et à l'influence de l'air et de la lumière`` (ibid.). 4. Sur les rapp. sém. du terme affinage avec affinement, cf. affinement A 1 rem. − Des lexicographes ont relevé un emploi fig., extrêmement rare « action de polir (le style) » :
9. L'affinage du style n'en est pas la correction, encore moins la perfection : Florian l'a prouvé. S. Mercier, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, t. 1, 1801, p. 14.
Attesté aussi ds Besch. 1845, qui note son omission dans les dict. Non repris dans les dict. post., qui pour cette accept. mentionnent plutôt affinement.
P. méton. ,,Chanvre fin, beau, et de la plus belle qualité.`` (G. Doin, Dict. des teintures, 1828, etc.).
Prononc. : [afina:ʒ]. Enq. : /afinaʒ/.
Étymol. ET HIST. − 1. 1390 technol., « action d'affiner; opération par laquelle on rend une matière pure, en la dégageant des éléments étrangers » (7 sept. 1390, Ord., VII, 371 ds Gdf. Compl. : Que si l'en continuoit ledit affinaige, la matiere dudit billon se pourroit trop degaster); 2. 1752 fig., synon. de affinement, (Trév. : Affinage se dit aussi de l'adresse que l'on a eue de rendre certaines choses plus fines et plus déliées). Dér. de affiner*; suff. -age*.
BBG. − Bader Th. 1962. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Baudhuin 1968. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Blanche 1857. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Chesn. 1857. − Comm. t. 1 1837. − Comte-Pern. 1963. − Delorme 1962. − Dup. 1961. − Électron 1963-64. − Fér. 1768. − Fromh.-King 1968. − Grand. 1962. − Lasnet 1970. − Lem. 1966. − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1814-20. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962.