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ACCOUARDIR, verbe trans.
A.− Vx, rare. Rendre couard :
1. Les paysans, accouardis par leur vengeance manquée (...) se félicitaient d'avoir été empêchés à temps... J. Richepin, Miarka la fille à l'ourse,1883, p. 292.
2. Vous n'avez pas le sang accouardi, vous ferez merveilles [dans les batailles]! G. D'esparbès, Le Roi,1901, p. 138.
B.− S'accouardir. Devenir couard, perdre la combativité :
3. [Le Roi :] je l'entraîne [mon armée] sans lui donner le temps de s'accouardir... G. D'esparbès, Le Roi,1901p. 252.
Rem. 1. Guérin 1892 cite l'expr. s'accouardir dans le repos. 2. Ac. Compl. 1842 mentionne un emploi neutre « devenir couard » qui n'est pas confirmé par la docum. Littré note : ,,Bon mot, anciennement français, et qui se comprend sans aucune explication``. DG, qui pas plus que Littré, ne connaît l'emploi pronom., présente accouadir comme vieilli; Rob. de même, mais ajoute s'accouardir. De toute évidence, son sort est lié à celui de couard, que Pt Rob. présente comme ,,littér. ou région.``. Dans la mesure où couard vit ou revit, le verbe peut sans difficulté resurgir dans le discours écrit ou parlé par simple usage des règles habituelles de formation des verbes en -ir.
Prononc. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : à-kwàr-dīr. 2. Dér. et composés : cf. couard.
Étymol. ET HIST. − 1167 acoardi, part. passé adjectivé, « rendu couard, peureux » (Chrét. de Troyes, Cligès, 3527, éd. Micha : Or ça, franc chevalier hardi! N'en i ait nul acoardi); ca 1170 s'acoardir « perdre courage » (Id., Erec et Enide, 2050, éd. M. Roques : De l'amor qui est antr'ax deus Fu la pucele plus hardie : De rien ne s'est acoardie, Tot sofri, que qu'il li grevast); 1209 acoardir, trans., « faire perdre courage, s'effrayer » (Renclus de Molliens, Miserere, 230, 11, v. Hamel ds T.-L. : Paours d'infer l'acoardist); 1remoitié du xives. accouvardir « id. » (J. de Condé, III, 32 ds Gdf. Compl. : Et les hardis accouvardir); fin xive-début xves. accouardi, part. passé adjectivé (Christine de Pisan, Poésies, Richel. 604, fo11b ds Gdf. : Aux accouardis Est trop pesant des armes le grief fais); rare et vieilli à partir du xviies. (encore mentionné par Cotgr. 1611 et par Veneroni-Oudin, Dict. fr.-ital., 1681 et attesté en 1628 ds Hardy, Théagène et Chariclée, 6ej., II, 1; Brunot, III, 125), repris au xixes. Dér. de couard*; préf. a-*, suff. -ir*.