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ACCOTOIR, subst. masc.
Emplois gén. techn., vieilli. Ce qui sert d'appui à quelqu'un ou à quelque chose.
Rem. À l'idée d'appui s'ajoutent ordinairement celles de côté ou de bras, ou parfois les deux :
1. AMEUBL. Appui pour les bras, sur les côtés d'un siège :
1. ... l'une [des chambres] ouvrait sur un petit atelier au nord, meublé d'un canapé en noyer... dont les accotoirs avaient des sphinx à mamelles du Directoire... E. et J. de Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 235.
2. Accotoir. Ce mot (...) sert aussi à désigner dans les stalles des églises les bras sur lesquels s'appuient les personnes assises soit sur la sellette, soit sur la miséricorde. J. Adeline, Lexique des termes d'art,1884.
P. ext. Appui pour les coudes (sur un prie-Dieu, dans un confessionnal, dans une loge de théâtre, etc.) :
3. Demailly et De Rémonville étaient tous deux dans une grande loge, accoudés contre les accotoirs de la loge. E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 204.
4. C'était le confessionnal où régulièrement, le mardi et le vendredi, le père Giansanti recevait la confession de Madame Gervaisais. Souvent elle y passait près de deux heures, (...) L'heure se passait, puis la demie : Madame Gervaisais posait son front, qu'elle avait peine à porter, contre l'accotoir. E. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais,1869, pp. 185-186.
5. Il s'approche du prie-dieu et s'agenouille avec abandon. (...), il prie, comme un père, pour le petit égaré. Sous l'accotoir, parmi les livres pieux, il prend son chapelet... R. Martin du Gard, Les Thibault,Le Cahier gris, 1922, p. 670.
Au fig. :
6. Faire de quelqu'un son accotoir, abuser de sa complaisance, de sa trop grande bonté, pour le surcharger de fonctions pénibles et désagréables. J.-F. Rolland, Dict. du mauvais langage,1813, p. 3.
Rem. 1. Selon Ac. 1798 reprenant une indication de Trév. 1771, ,,accotoir sert pour s'appuyer de côté, et l'accoudoir pour s'appuyer en avant``; contredite par les emplois signalés sup., cette distinction a été abandonnée dans les éd. ultérieures d'Ac. 2. Ac. 1835, Littré, etc. mentionnent les accotoirs de carrosse; cet emploi disparaît ds Ac. t. 1 1932. Accoudoir est seul empl. dans les techn. mod. comme l'autom., les wagons de ch. de fer : accoudoir latéral (sur les portières), central (sur le siège arrière d'une auto), etc. Pour le mobilier d'appartement, le terme dominant est bras; accoudoir tend à désigner un bras rembourré ou élargi, en tout cas confortable. 3. Pt Rob. signale un sens nouveau « saillie d'un dossier où l'on peut appuyer sa tête »; il serait donc synon. de appuie-tête; il pourrait servir à désigner un appuie-tête latéral.
2. BÂTIMENT
a) ,,Appui généralement supporté par une console.`` (Lar. 20e) :
7. Dans l'art de construire, ce mot [accotoir] signifie toute saillie de parement ou de moulure ne se profilant pas en retour d'équerre. J. Adeline, Lexique des termes d'art,1884.
b) ,,Balustrade ou mur à hauteur de coude``. (Barb.-Card. 1963).
3. MAR. ,,Appui, étances, pour les bâtiments en construction.`` (Will. 1831); (cf. accore2).
4. PAPET. ,,Planche placée debout, et qui sert d'égouttoir.`` (Ac. Compl. 1842).
5. TRAV. PUBL. ,,Berge d'un cours d'eau revêtue de maçonnerie à face inclinée joignant un pont.`` (Nouv. Lar. ill.).
Prononc. : [akɔtwa:ʀ].
Étymol. ET HIST. − 1. Subst. fém. 1490 acoutouere « appui servant à reposer les bras (d'un trône) », archit. (Arch. K 272 ds Gdf. : Une chaiere a marchepié et a acoutouere); id. « sorte de banc, de prie-Dieu permettant de reposer les coudes » id. (Arch. K 272, ibid. : ... deux acoutoueres assises en la chappelle); 2. subst. masc. 1560 « appui » (B. Palissy, 97 ds DG : accotouer); 1680 ameubl., Rich. t. 1. Dér. de accoter* II 3 : interférences entre m. fr. acoutouere, accotouer et acouldouer (fr. mod. accoudoir*).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 4.
BBG. − Bar 1960. − Barb-Card. 1963. − Chesn. 1857. − Jossier 1881. − Poignon 1967. − Will. 1831.