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RAMPON(N)EAU,(RAMPONEAU, RAMPONNEAU) subst. masc.
A. −
1. Vieilli. Jouet d'enfant fait d'une figurine lestée d'une petite masse de plomb, qui la fait se relever quand on la renverse. Synon. poussah. (Dict. xixeet xxes.).
2. Fam. [P. allus. aux bourrades qu'on donnait aux figurines lestées de plomb] Bourrade, coup. Donner, recevoir un ramponneau.
P. méton. Marque de coup. C'était une pagaye affreuse. Ils trébuchaient l'un dans l'autre. Ils se relevaient plein de ramponeaux (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 72).
B. − Petit couteau. (Dict. xixeet xxes.).
C. − Marteau de tapissier, dont l'une des branches se termine en arrache-clou. (Dict. xixeet xxes.).
D. − Région. (Belgique, Ardennes). Filtre à café en tissu. (Ds Hanse Nouv. 1983).
REM.
Ramponner, verbe trans.Donner des coups. C'est lui maintenant qui en veut plus!... Ah! Je devenais méchant moi aussi!... Il ramène! (...) Je le ramponne encore dans le fond du couloir... (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 669).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃pɔno]. Littré: -n-; Lar. Lang. fr.: -n(n)-; Rob. 1985: -nn: ,,on a écrit aussi ramponeau``; prop. Catach.-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 211: -n-. Étymol. et Hist. 1. 1789 ramponeau « ivre » (Guillemain, Le mariage de Janot, sc. 2 ds Nisard, Parisianismes, p. 186); 2. 1790 couteau à la Ramponeau « couteau très long » (Encyclop. méthod. Arts et Métiers, t. 2, p. 56); 1875 « sorte de petit couteau » (Lar. 19e); 1895 « marteau de tapissier » (Guérin Suppl.); 3. 1832 « jouet en forme de figurine munie d'une masse de plomb à sa base qui la fait se relever quand on la renverse » (Raymond); 4. 1913 belgicisme « filtre à café en tissu » (C. Bruneau, Enquête ling. sur les pat. d'Ardennes, t. 1, p. 396); 5. 1915 « coup, blessure, heurt » (Claudel, Journ., août, vol. 1, p. 335, (Pléiade, 1968) ds Quem. DDL t. 26). Empl. comme n. commun du n. de Jean Ramponneaux (1724-1802), pop. aubergiste de la Courtille, célèbre pour sa jovialité et sa corpulence, qui vendait un vin plutôt mauvais, mais à très bon marché; son établissement était tellement à la mode vers 1760 que la loc. à la Ramponneau, servit à qualifier toutes sortes d'objets au goût du jour comme par ex. 1760 tabatières à la Ramponneau (L'Avant-coureur du 5 mai, p. 288 ds Havard), 1763 chaussures à la Ramponeau (Chanson ds FEW t. 10, p. 38b). Bbg. Quem. DDL t. 26.