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MIE1, subst. fém.
A. − Vieilli. [Le plus souvent au plur.] Synon. de miette.Dans une rangée de tiroirs numérotés, s'alignaient les chapelures, la fine et la grosse, les mies de pain pour paner, les épices (Zola,Ventre Paris,1873, p.682).
B. − [Le plus souvent au sing.] Partie molle du pain, constituée par la pâte levée située à l'intérieur de la croûte. Boulette(s) de mie de pain. Un clerc (...) mordait en ce moment de fort bon appétit dans un morceau de pain; il en arracha un peu de mie pour faire une boulette et la lança railleusement par le vasistas d'une fenêtre (Balzac,Chabert,1832, p.6).Pain de collège: trop de croûte, mie pas cuite (Renard,Journal,1904, p.907).V. boulette ex. 1:
1. Verscleven (...) prit ses clefs sur la table, enfonça celle qui ouvrait la porte du chemin de ronde dans un morceau de mie de pain, coupa cette mie en deux suivant l'axe de la clé, et en obtint ainsi l'empreinte... Van der Meersch,Invas. 14,1935, p.292.
Pain de mie. Pain, rond ou carré, cuit au moule, sans croûte et servant à la confection de sandwichs et de toasts. M. Ouine (...) ouvre un pot de marmelade. Le pain est justement ce pain de mie dont Philippe raffole (Bernanos,M. Ouine,1943, p.1370).
Au fig. et pop.
En mie de pain. Qui a peu de consistance; de peu de valeur. Ces Fourchambault ne sont pas si intéressants (...) Un bonhomme en mie-de-pain que sa femme, coquette, méchante et sotte, roule et pétrit comme elle le veut (A. Daudet,Crit. dram.,1897, p.94).Il était nu sous ces regards, un grand type nu, en mie de pain. Un maladroit (...) Brunet semblait dur et noueux (Sartre,Âge de raison,1945, p.48).
À la mie (de pain). Sans valeur; sans solidité ou fondement. Et si vous n'êtes pas un éditeur à la mie de pain (...) vous allez reconnaître illico et récompenser mon activité (Verlaine,Corresp., t.2, 1888, p.133).Décarcassez-vous, oui, tâchez (...) de sortir enfin, des pantomimes à la mie (Colette,Music-hall,1913, p.209):
2. − J'en ai marre! gueulait l'ivrogne. Marre! Moi qui ai fait la traversée de l'Atlantique en pilotant le prince de Monaco, moi un vieux légionnaire: Tas de salauds, bande de vaches, révolutionnaires à la mie de pain! Malraux,Espoir,1937, p.665.
Prononc. et Orth.: [mi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 «miette de pain» (Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E.Walberg, 1035) − 1660, Oudin Fr.-Esp.; 2. ca 1160 «partie molle du pain» (Moniage Guillaume, I, 203 ds T.-L.). Du lat. mica «parcelle, miette».