Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CHACAL, subst. masc.
A.− ZOOL. Mammifère carnivore, de la famille des canidés, vivant en troupe, en Afrique et en Orient, se nourrissant surtout de cadavres. Bande de chacals, cris de chacals; le chacal piaule. Le chacal a hurlé; le dattier se balance Sur sa tige ridée (Quinet, Napoléon,Le Désert, 1836, p. 210).
Spéc., MYTH. ÉGYPTIENNE. Symbole du dieu des morts et du mauvais génie. Par Ré mon ancêtre et le dieu chacal (A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 68).
P. anal. :
1. ... s'ils [des voyageurs] cherchent les descendants de cette forte race (...), ils verront grouiller sur le limon du Nil un misérable peuple de chacals, fouillant la terre où reposent les morts et violant les tombes pour vendre les cercueils de leurs ancêtres. Ménard, Rêveries d'un païen mystique,1876, p. 136.
B.− Au fig. Homme de comportement, et spécialement d'habileté peu rassurants. Petit vieillard ratatiné, guilleret, aux yeux de chacal (Billy, Introïbo,1939, p. 54):
2. Le directeur, (...) s'y connaît en combines (...)? (...) pour venir ici, n'est-ce pas, faut être prêt à tuer père et mère! Alors? ... (...) ce prédécesseur me fit l'effet instantané d'être un fameux chacal. Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 210.
Prononc. et Orth. : [ʃakal]. Ds Ac. 1835-1932. Au plur. des chacals. À ce sujet cf. Gramm. Ac. 1932, p. 21-22 : ,,Les noms en -al (...) font leur pluriel en -aux, sauf bal, cal, carnaval, chacal, festival, pal et régal.`` Étymol. et Hist. 1646 ciacales (S. Gaudon, Ambassades et Voyages en Turquie et Amasie de M. Busbequius. Nouvellement traduites [de latin] en François, Paris, 1646, pp. 109-110 ds Arv., p. 172); 1655 schakal (A. de Wicquefort, Relation du Voyage de Moscovie, Tartarie et de Perse. Traduite de l'Alleman du sieur Olearius..., Paris, 1656, p. 235, ibid., p. 172); 1676 chacales (J.-B. Tavernier, Les Six Voyages, t. 1, 1676, p. 73, ibid., p. 173); 1686 chacals (J. Chardin, Journal du Voyage..., Amsterdam, 1686, p. 117, ibid.; p. 174 d'apr. l'éd. de 1723, le mot serait empr. au persan). Empr. au turc čakāl « id. » (NED, s.v. jackal; Dozy t. 1, p. 202b), lui-même empr. au persan šaghāl « id. » (FEW t. 19, p. 166, s.v. šaġāl; Lok., no1929) et celui-ci à son tour au sanskrit sṛgāláḥ « le hurleur » (d'apr. Klein Étymol., s.v. jackal). Le mot est attesté en angl. dep. 1603 sous la forme jackalles (NED, s.v. jackal) et dans un texte lat. en 1631 sous la forme Iackals (De Imperio Magni Mogolis..., Leyde, 1631, p. 95 ds Dalg., p. 249a, s.v. chacal), d'où les formes fr. iachals, iackal (1663, A. de Wicquefort, Relation du Voyage de Perse et des Indes orientales traduites de l'Anglois de Thomas Herbert..., Paris, 1663, pp. 203-204), cf. jachal ds Fur. 1690, Trév. 1704. Fréq. abs. littér. : 226. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 209, b) 912; xxes. : a) 212, b) 165. Bbg. Arv. 1963, pp. 172-176. − Boulan 1934, p. 184. − Sain. Lang. par. 1920, p. 149.