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BARBILLON1, subst. masc.
A.− Filament tactile mou et sensible, placé de chaque côté de la bouche de certains poissons (barbeaux, carpes, loches, etc.). Paire de barbillons (Renard, Histoires naturelles,1896, p. 192):
1. On peut ranger dans les signes distinctifs [du goujon] le barbillon qui pend de chaque côté de sa bouche, obliquement, comme ces fils de moustache que l'on dirait faits au pinceau, au coin de certaines lèvres humaines. Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 232.
P. ext.
1. ORNITH. [En parlant du coq, du dindon, de la pintade] Appendice charnu qui pend de chaque côté du bec. Les barbillons à vif (Renard, Histoires naturelles,1896, p. 43:
2. Elle [la pie Margot] tourna autour de Chanteclair, qui, grave, la crête en cimier, les barbillons écarlates au vent, la regardait d'un œil indifférent, comme n'appartenant point à son sérail. Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 239.
2. ART VÉTÉR. au plur. Replis de la muqueuse de la bouche du cheval ou du bœuf, placés sous la langue.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
P. méton., FAUCONN. Maladie de la langue des oiseaux de proie.
Rem. Attesté dans les dict. gén. du xixesiècle.
B.− P. anal.
1. PÊCHE. Petite pointe située sur l'hameçon et qui empêche le poisson de se décrocher. Synon. ardillon.
Rem. Attesté dans Baudr. Pêches 1827, Will. 1831, Gruss 1952.
2. MILIT. Chacune des petites dents destinées à empêcher une flèche de sortir de la plaie.
Rem. Sens attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. et dans Gay t. 1 1887.
Prononc. : [baʀbijɔ ̃]. Le mot est transcrit avec [λ] mouillé dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré. La prononc. avec yod n'est donnée que dans Land. 1834 et DG. Étymol. et Hist. 1389 « petit poil de barbe, barbiche » (Régistre criminel du Châtelet, t. 1, p. 110 dans IGLF Techn. : lequel Guillemin est du grant et de la façon de lui, a ii petis barbillons de barbe tant seulement, aagié de XX ans ou environ); ca 1393 p. anal. bot. « radicelle d'une plante » (Ménagier, II, 144 dans T.-L. : L'en leur [aus navets] oste la teste, la queue et autres barbillons ou racines); ca 1393 « barbelure d'une flèche » (Ibid., II, 258 dans T.-L.); ca 1465 fauconn. (Franchieres, Fauc., ms. Chantilly 1528, fo26 rodans Gdf. Compl. : Et luy ouvres le bec et regardez en la langue sy les barbillons luy sont point enflez); 1469 spéc. empl. en décoration « languette, barbiche » (Laborde, Les ducs de Bourgogne, t. 2, p. 42 : et est le corps de ladicte aiguière esmaillée a grans pompes de rouge cler et à grant barbillons de vert). Dér. de barbe*; suff. -illon (ille* et -on*). Fréq. abs. littér. : 12.
BBG. − Rigaud (A.). Poisses d'avr. Déf. Lang. fr. 1971. no57, p. 20.