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AZOR, subst. masc.
Argot
A.− ,,Nom de chien qui est devenu celui de tous les chiens`` (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, 1867, p. 24).
Au fig.
1. ,,Une personne qui en suit une autre sans jamais la quitter`` (Littré).
2. THÉÂTRE. Appeler azor. Siffler un acteur :
1. C'était un mémoire sur la répartition des impôts. Les chiffres découlaient, cela n'en finissait plus! L'impatience éclata d'abord en murmures, en conversations; rien ne le troublait. Puis on se mit à siffler, on appelait « azor »; Sénécal gourmanda le public; l'orateur continuait comme une machine. Il fallut, pour l'arrêter, le prendre par le coude. Le bonhomme eut l'air de sortir d'un songe, et, levant tranquillement ses lunettes : − « Pardon! citoyens! pardon! je me retire! mille excuses! » Flaubert, L'Éducation sentimentale,1869, p. 130.
B.− P. anal. [Pour désigner un objet fam.]
1. Milit. Le sac des fantassins. À cheval sur azor. Sac au dos. Tenir azor en laisse. Tenir son sac par la courroie (France 1907) :
2. On essaye d'approfondir certaines physionomies qui se présentent avec un relief de touche émouvant dans cette ménagerie d'ombres, cette volière de reflets. Mais on ne peut pas. On les voit, mais on ne voit rien au fond d'elles. − Déjà dix heures, les amis, dit Bertrand. On finira de monter azor demain. Il est temps de mettre la viande en torchon. Barbusse, Le Feu,1916, p. 201.
2. [Voleurs] Revolver (Bruant 1901).
PRONONC. − Seule transcr. ds Littré : a-zor.
ÉTYMOL. ET HIST. − Nom fréquemment donné aux chiens d'où 1. a) 1835 arg. milit. « havresac du fantassin » (Vidal, Delmart, Caserne, p. 81 ds Sain. Lang. par., p. 138); b) 1896-98 arg. « revolver » (Bercy, XXIX et XXX lettre, p. 6 et 7, ibid., p. 379); 2. a) 1877 fig., Littré Suppl.; b) 1926 arg. des gens de maison « domestique » [sans doute fidèle domestique] (cité par Esn.); 3. arg. de théâtre 1850 appeler Azor « siffler un artiste » (Ibid., sans attest.). Du nom de Azor, personnage de l'opéra de Grétry [texte de Marmontel], Zémire et Azor, joué en 1771, Azor étant l'amant fidèle de Zémire; cf. également le nom de Médor fiancé d'Angélique dans l'Orlando Furioso de l'Arioste; Médor et Azor en sont venus à désigner un petit chien prob. par suite de la fidélité de cet animal envers son maître.
BBG. − Esn. 1966. − France 1907. − Larch. 1880. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 148. − Pierreh Suppl. 1926. − Sain. Lang. par. 1920, p. 138, 379, 464.